Regardent le cadran de sa montre, Carlisle descendit les escaliers en vitesse avant de pousser les grandes portes à double battant. Saluent quelques personnes au passage, il alla derrière le comptoir blanc avant de jeter un rapide coup d’œil au dossier que lui tendit la secrétaire.

-Qu’est-ce qu’il à?

-Aucune idée j’suis pas le toubib!

Soupirent tout en levant les yeux au ciel, Cullen ferma le dossier avant de partir vers la salle de consultation du font. Ouvrant la porte, il salua la femme en lui serrent la main avant de sourire au jeune homme blond.

-Je suis désolé docteur de venir comme sa et de vous faire appelé mais il n’as pas arrêter de passer la nuit à tousser et à vomir. Ce matin il à commencer à cracher du sang.

Expliqua la femme alors que le jeune garçon devant eux se mis à tousser doucement.
Le regardent,Carlisle afficha le voyant rouge dans le couloir avant d’ouvrire le dossier du jeune homme et d’y jeter un rapide coup d’œil.

-Il vomi depuis qu’elle heure?

Demanda t’il en mettent une paire de gant sur ses mains après avoir laisser le dossier sur le chariot en fer.

-Après le repas, 21h environ.

Répondit la mère alors que l'homme blond en blouse fis ouvrir la bouche à son fils.
Regardent avec une lampe, Carlisle fronça les sourcils en voyant l’état rouge. Il avait la gorge irrité au plus au point et son estomac ne devait pas être mieux. Le faisant s’allongé sur la table d’osculation, il retira ses gant et posa ses mains à différents endroit sur son ventre et son estomac.

-Dis moi si je te fais mal quand je te touche.

Ne disant rien pendant quelques instant, le jeune homme ce plia en deux lorsqu’il appuya sur la droite de son estomac. Relachant aussi vite la pression de ses doigts, Cullen eu un sourire en coin pour le rassuré.

-Il à du mal digéré quelques chose durant le repas ou avant le repas.

Expliqua t’il en posant ses mains sur le rebord de la table.

Tu as mangé des bonbon ? Quelques chose que tu mange pas d’habitude ?

-Non.

Un sourire en coin, il alla vers le dossier. Prennent une ordonnance, il raya le nom du docteur collègue et marqua un calment pour l’estomac ainsi qu’une boite de pastille.

-Voilà, je te prescrit du sucralfate que tu prendras avant tes repas environ 10 minutes et une boite de pastille à sucer, une toute les deux heures. C’est pour calmer ta gorge. Si tu vomis encore dans une semaine, viens me voir. Mais je pense qu’avec du riz et des choses facile à manger comme du jambon blanc, sa devrait aller mieux

Expliqua Cullen en mettent un coup de tampon sur sa signature sur deux feuilles.
Prennent l’autre ordonnance qu’il venait de tamponner et signé, Carlisle fis un mot d’absence pour le lycée du jeune homme.
Donnent l’ordonnance à la mère de son patient il glissa ses mains dans les poches de sa blouse blanche avant d’ajouter :

-Je pense très sincèrement que c’est du à un aliment mal digéré mais il vaudrais mieux que vous le gardiez à la maison quelques jours. Je lui ai fait un mot d’absence pour la fin de la semaine. Le sang est du à l'irritation de la gorge et des paroies de l'estomac mais rien d'alarment.

-Merci beaucoup docteur.

-Je vous en prie, ce n'est pas grand chose.Vous pouvez y aller.

Répondit t’il en leur sourient avant de retiré le voyant rouge du couloir et d’ouvrire la porte.
Leur serrent la main, elle leur souhaita une bonne journée avant de repartir avec le dossier vers le secrétariat. Le posant sur le bureau,le docteur cullen lui offris un sourire tout en se grattent l'arrière de la tête.
La journée était presque terminer, plus que quelques papier à mettre en ordre et il pourrais poser sa blouse pour retrouvé Esmé et sa tribu.

-Votre femme à laisser un message pour vous lors de votre consultation.

L'informa la secrétaire alors que Cullen haussa les sourcils.

-N'oubliez pas le repas. C'est tout ce qu'elle à dis.

Un sourire en coin, Cullen la remercia et monta dans son bureau. Façon subtil de la part d'Esmé pour lui dire une partie de chasse cette nuit. Poussant la porte de son grand bureau, Carlisle accrocha sa blouse à son grand porte manteaux des années 1870 et alla vers son bureau en remontant les manches de sa chemise. Faisant le tour tout en regardent les dossier, il plissa les sourcil en voyant le nom de Finch. C'était une de ses patientes. une petite fille d'une quinzaine d'année en stade final de cancer. Il l'avais suivit durant prés de quatre ans.

Glissant le dossier dans son tiroir il le verrouilla à double tour, pris ses affaires et quitta son bureau en mettent son manteau sur ses épaules ainsi que son écharpe. Appuyant sur le bouton pour appelé la cage de fer, Carlisle glissa les mains dans les poches de son pantalon tout en ce balançant d'un pieds sur l'autre. Une fois les portes ouvertes dans leur bruit de métal, il s’engouffra dedans et appuya sur le 0. Se laissant descendre le Docteur Cullen quitta l'ascenseur et traversa le hall de l’hôpital d'un pas bien décidé à partir pour la soirée.

Esmé devait l'attendre à la maison sans oublier qu'il aimer être chez lui à lire ou bien à jouer du piano. Peut-être même qu'il aurait la chance de voir Renesmé cette nuit.
Marchant quelques pas pour quitter l'enceinte de l’hôpital, Carlisle s'arrêta prés d'une boutique qui faisait l'angle de al rue et se mordit la lèvre inférieure. Cela faisait un moment qu'il n'avais pas fait de cadeau à sa femme.... Pourquoi pas ce soir? Un sourire en coin il continua sa déambulation dans les ruelles de la ville de Fork's en attendant que quelques chose lui tape à l'oeil pour sa femme.

Ma vie actuelle se résumait à être la même routine du matin jusqu'au soir. Depuis que j'avais attéris à Forks, je passais le plus clair de mon temps à me cacher ou à chercher quelque chose à me mettre sous la dent. Il était clair que j'allais devoir me cacher très longtemps ... je ne savais pas combien de temps exactement, mais dans ma tête de petite fille, je savais très bien que c'était interdit de traîner seule dans les rues à mon âge. Je n'avais que sept ans après tout, mais je me débrouillais bien! Cela faisait peut-être un mois que j'étais à Forks? En fait, je ne savais pas vraiment ... Quelle date nous étions? Aucune idée, mais je savais qu'il s'était passé beaucoup de temps depuis Seatle, ça je le savais.

Donc, mes journées se ressemblaient toutes. Je me levais aux aurores et je partais tout de suite à la recherche de mon petit déjeuner. Je me levais tôt, car il y avait peu de monde dans les rues à cette heure là, mais aussi, car il commençait à faire clair et ça me réveillait tout de suite. J'évitais le plus possible d'être apperçue, car l'orphelinat devait bien avoir réalisé ma fugue. Ils devaient bien me chercher non? Je ne voulais absoluement pas retourner là bas. Les gens étaient méchants ... les enfants comme les adultes. Il y avait seulement Nicolas qui était gentil. C'était mon seul ami, mais il était resté. Une famille avait montré l'intérêt à l'adopter. Moi, j'étais restée sept mois là bas et personne ne voulait de moi. Qui voudrait bien d'une gamine repliée sur elle-même et qui c'était fait battre par son père? D'ailleurs, j'avais toujours des problèmes de dos à cause des coups qu'il m'avait infligé. Je pense que j'ai encore une marque qui fait la longueur de ma colonne vertébrale. Je pense que c'est avec sa ceinture qu'il me l'a fait ... A présent que j'y pense, je suis bien contente que Josh, mon petit voisin, se soit apperçu de toute cela et qu'il ait parlé avec mon prof de sport. C'est lui qui avait dit au professeur de gym d'aller dans le vestiaire des filles pour me parler. Josh s'était rendu compte de mon état et il n'avait pas su garder cela pour lui. Par contre, lorsque Mr. Johnson était entré dans le vestiaire, il ne s'attendait pas à ce que j'aille mon chandail à moitié sur le dos. J'essayais de l'enfiler, mais mon dos et mon épaule droite m'élançaient trop ... C'était donc pour cela que je n'avais pas eu le temps de baisser mon chandail à temps lorsque j'avais entendu la porte s'ouvrir. Mr. Johnson n'eut pas besoin de plus d'explications, il m'avait entraîné dans le bureau du directeur et avait contacté la police. Je me rappele avoir inventé des mensonges afin de ne pas causer de problème à mon père. Je ne voulais pas que mon père sache que mon professeur et mon directeur s'étaient rendus compte de mes marques. Je ne voulais pas cela, car j'avais peur de retourner à la maison et qu'il recommence.

Cependant, lorsque je suis retournée à la maison, je suis allée avec une police fille. Elle était gentille et je me sentais bien avec elle. Elle s'appellait Mélinda. Elle m'avait aidé à faire mon bagage et je lui avais donné ma confiance. Je lui avais expliqué ce qu'était ma vie avant et pourquoi mon papa m'avait tappé. Je lui avais expliqué que c'était de ma faute si ma maman et mon frère étaient morts. Je me rappelle de son regard lorsque j'avais dit cela. Elle semblait ne pas comprendre, pourtant c'était très clair! Bref, mon père n'est jamais revenu à la maison. Mélinda avait fait le tour de la maison et elle avait trouvé pleins de bouteilles de bières vides. Avec ce que j'avais raconté et les «preuves» sur mon corps et dans la maison, ils avaient arrêté mon père. Ils m'avaient expliqué qu'il allait être mis en prison et qu'il n'avait pu le droit de me voir. J'étais contente à cette nouvelle, mais je réalisa bien vite que j'allais me retrouver seule. On m'avait envoyé dans cet orphelinat pour, soit disant, mon bien! Foutaise, c'était la merde là bas! La nourriture était mauvaise, les enfants étaient méchants et les personnes qui s'occupaient de nous ne faisaient même pas leur boulot. Donc, tout cela pour dire que je ne regrette pas d'être partie de là bas.

Je regrette peut-être une seule chose, la chaleur. Ce qu'il pouvait faire froid dans les rues le soir. Encore heureuse que ce ne soit pas encore l'hiver. Je redoutais la première neige. Moi qui adorait la neige et qui sortait dehors sans manteau chaud pour pouvoir courir sous la première neige. A présent, je ne sais pas si j'allais l'aimer cette neige. Je n'avais que mon petit sac qui contenait un album, un chandail chaud avec un capuchon et une couverte de laine. J'allais peut-être trouver une petite remise, à l'arrière d'une maison, où je pourrais me loger lors des tempêtes. En fait, j'espérais me trouver un logis d'ici là. Pour l'instant, il me restait quelque temps avant le temps vraiment froid.

Je sortis de mes pensées pour revenir à la réalité. Il était surement prêt de midi et j'avais faim. J'avais TOUJOURS faim ! Alors je partie à la recherche de quelque chose. Je n'avais pas mangé depuis le souper d'avant-hier. C'était dur de trouver quelque chose d'encore mangeable. Je me dirigea donc derrière un petit restaurant et je me mis à fouiller les ordures. Ce que c'était dégueulase! Des rats sortirent de la benne à ordures au moment où j'entrais dedans. Je déteste les rats! Ca pue et c'est laid ! Bref, je me mis à chercher au-travers les restes!

- Ohhh !!! Des croustilles! Génial !

Sans hésitation, je me lança sur le sac de croustilles. J'en avais pas mangé depuis une éternité. Il en restait à peine dans le sac, mais pour l'instant ça allait me suffir. Contente de ma découverte, je sortie de la benne et me dirigea vers la sortie de la ruelle. Arrivée près de la rue principale, je jeta un coup d'oeil afin de voir s'il y avait des gens ... Beaucoup de gens tout d'un coup! Je tourna brusquement afin de revenir vers la ruelle. Ca y est, l'heure de pointe; la fin d'une journée! Déjà?!! Il me semblait qu'il était seulement l'après-midi ? Je devais absoluement me trouver quelque chose pour suivre l'heure ... Quoique je ne savais pas lire sur des aiguilles, j'étais mal barrée. Je ressortirai dans les rues principales plus tard, lorsque les gens seront chez eux pour manger.

Je devais vraiment me trouver quelque chose à faire d'ici la tombée du jour ... Mais quoi? Autant mieux retourner dans ma «maison» et attendre sagement. Je voulais tellement aller jouer au parc et me balanciner. J'adorais cela! Ma maman m'amenait souvent au parc et elle me poussait très très haut. C'était notre petite routine du samedi matin. Je riais beaucoup et je quémandais toujours à ma mère qu'elle me pousse plus haut afin que je touche les nuages avec mes pieds. Nous rigolions jusqu'à, même, en avoir mal au ventre. Après, elle m'amenait manger une glace au chocolat ou un biscuit et nous retournions à la maison tranquillement. Je m'ennuyais beaucoup de ces moments et surtout de ma mère. J'essayais toujours d'y penser le moins possible, car cela me faisait toujours pleurer ... j'avais compris, depuis un moment, qu'elle ne reviendrait pas.

Arrivée au bout de la ruelle, je me dirigea vers une énorme pyramide faite de boîte de cartons, tout près d'une grosse benne à ordures. Je fis le tour de la pyramide et je me baissa. Dans la derrière boîte, du dessous, il y avait ma couverture et mon petit sac à dos. Sans attendre une seconde de plus, je m'engouffra dans la grosse boîte et je me coucha sur le dos tout en regardant devant moi. Quelques jours plus tôt, j'avais trouvé un crayon au parc et je m'étais permis de décorer un peu ma boîte. Des dessins de fleurs et de soleil étaient à l'honneur, mais celui qui me plaisait le plus était juste en face de moi sur le «plafond» de ma maison. Le dessin représentait ma mère et moi en se tenant la main avec un gros coeur entre nous deux. Des larmes silencieuses apparurent sur le coin de mes yeux. Je voulais tellement ma maman ...

Puis soudain, j'entendis des bruits de pas s'approcher dans la ruelle. J'essuya rapidement mes larmes qui avaient coulé et j'essaya de ne pas faire de bruit. Il ne fallait pas qu'on me trouve. Sinon j'allais retrouver à l'orphelinat et c'était la dernière chose que je voulais dans ce monde. Je détestais l'orphelinat. Les gens étaient méchants là bas aussi.

- Où es-tu ?

Oh non! Il me cherchait. Cet homme me cherchait ! Tremblant comme une feuille, je me mis la main devant la bouche à l'idée qu'il puisse entendre mon respire. Cet homme ne devait pas me trouver ! Il allait me tapper, car j'avais fugué de l'orphelinat. C'est sur qu'il allait me tapper ... Je ferma les yeux fortement et attendit qu'il parte, mais ce n'est pas ce qu'il fit.

- Je sais que tu es ici petite, je t’ai vu entré. Je suis docteur à l’hôpital du coin. Tu n’as rien à craindre !

J'étais complétement terrorisée. Je ne voulais pas qu'il me tappe. C'était un méchant monsieur ... Il disait n'importe quoi pour que je sorte et lui fasse confiance. Je n'ai confiance en aucun monsieur. Ils sont tous méchants et ils tappent tous. Ils veulent juste faire du mal et je ne voulais pas cela. Je ne voulais pas non plus aller à l'hôpital, si c'était vrai. Les gens là bas étaient méchants aussi. Ils enfoncent des grosses aiguilles dans notre corps et ils nous font des bobos.

Je tendis l'oreille et je n'entendais plus rien. J'étais sure qu'il était encore là, sinon j'aurais entendu ses pas s'en aller ... Non? Paniquée, je me redressa et je replia mes jambes contre moi en les entourant de mes petits bras. J'avais tellement maigris que je n'avais plus que la peau sur les os. Puis, je fus prise de nausée, encore une fois.

- Pas maintenant ... avais-je chuchoter en gémissant. C'était pas le moment de vider le contenu de mon estomac. Cela m'arrivait régulièrement ... Comme si mon corps ne voulait pas accepter ce que je lui donnais à manger ...

Spoiler:

Voyant que rien ne bouger autour de lui, Carlisle resta planté en plein milieu de la ruelle. Elle était là, il en était sure mais il ne voulait pas la forcé à sortir ou encore le terrifier. Plissent les sourcils, il entendait le cœur humain de cette petite fille battre dans sa cage thoracique. Chaque coup de donné la systole et la diastole lui était parfaitement audible. Il entendait tout. Elle devait être affolée, perdu, terrorisée.
Faisant demi-tour, le docteur Cullen arrêta son mouvement quand quelques mots lui arrivèrent aux oreilles. Tournent la tête vers un tas de carton, il se déplaça vers cet endroit ou arrivait un bruit liquide.

Soulevant un carton doucement, Carlisle s’agenouilla pour découvrir une petite fille blonde, maigre. Très maigre, ça elle était. Elle avait la peau sur les os cela ce voyait même à travers ses vêtements.

-Bonjour.

Fis Carlisle doucement pour ne pas l’effrayé.

-Je ne te veux aucun mal, ne t’en fais pas. Je te le jure. Je m’appel Carlisle…..

Ajouta t’il pour la rassuré un temps soit peu sans arrêté de lui sourire. Il pouvait user de son pouvoir sur elle, rien n’était plus simple mais à quoi cela aurait-il servit ? Pas grand-chose si ce n’est mentir une fois de plus.

-Que dirais-tu de sortir de cette ruelle pour que nous parlions toi et moi ? Ou au moins de ton carton, non ?

Il ne voulait pas la forcé, mais juste la faire sortir de là. Une enfant de son âge qui en plus était maigre à ce point mais vivait peut-être de façon très précaire n’était pas très bon. Etant docteur mais aussi père de famille et grand-père il s’inquiétait bien plus qu’il n’aurait dû. En voyant cette fille, Cullen vis sa petite-fille Rénesmée face à lui à la place d’elle. Jamais il n’aurait supporté qu’elle soit dans la rue. De toute façon avec Edward, Bella et le reste de la famille cela ne risquait pas d’arrivé.

J'étais toujours là, assise en boule, à me tenir le ventre. J'avais l'habitude de me balancer d'avant en arrière afin de faire passer la nausée. J'espérais qu'elle allait disparaître, mais elle ne fit qu'empirer. Je régurgita le peu de nourriture que j'avais avalé, soit quelques croustilles. J'en avais marre de passer mon temps à vomir ce que je mangeais. Pourquoi mon corps n'acceptait pas ce que je lui donnais? Oubliant presque l'homme qui était dans la ruelle, je m'étira le bras pour atteindre la petite bouteille d'eau qui se trouvait à mes pieds. Je l'avais remplis avec l'eau de la pluie il y a deux jours. Elle devait être encore bonne. De toute manière, je devais vraiment boire quelque chose afin de me changer le goût de la bouche.

Je me remis en boule avec les bras autour de mes jambes afin de les tenir le plus près de moi. J'espérais ne pas avoir attiré l'attention du monsieur en faisant tout ce bruit. S'il me trouvait, j'allais être coincée dans ma boîte avec aucune porte de sortie. Je me suis mise à paniquer à l'idée d'être prise au piège. Je détestais me sentir coincée et lorsque j'entendis les pas qui s'approchaient de plus en plus, je sentis mon coeur accéléré dans ma poitrine. Il fallait que je trouve une solution, mais avant même d'avoir réussi à bouger, d'un quelconque centimètre, on souleva la boîte et je me retrouva devant le monsieur.

- Bonjour.

Je me recula le plus possible dans le fond de la boîte afin qu'il ne puisse m'atteindre. C'était complétement ridicule, car je savais qu'il pouvait le faire à tout moment. J'avais baissé le regard, par pur réflexe, mais je ne le lâchais pas des yeux. Je fixais surtout ses mains. Elles étaient tellement grandes et semblaient tellement fortes. Cela me faisait froid dans le dos. J'émis un petit bruit et me colla davantage dans le fond. Je détestais cette proxmité. Je voulais qu'il recula maintenant !!!

- Je ne te veux aucun mal, ne t’en fais pas. Je te le jure. Je m’appelle Carlisle ...

Je me risqua donc à lever le regard vers ce Carlisle et je me permis de croiser son regard. Ils étaient or ? Je fronça les surcils et le dévisagea. Il semblait relativement grand, du moins, c'est ce que j'en déduisa étant donné qu'il était accroupi. De cheveux blonds et des yeux or et il avait un magnifiquement sourire. J'avais presque le goût de lui sourire en retour, mais je me retins.

- Que dirais-tu de sortir de cette ruelle pour que nous parlions toi et moi ? Ou au moins de ton carton, non ?

Je me mis à réfléchir à sa proposition. Je voulais qu'il s'écarte de moi afin de me permettre de mieux respirer. J'avais remarqué que j'avais presque arrêté de respirer depuis qu'il était apparu à l'entrée de la boîte. En acceptant sa proposition, j'étais sure de pouvoir sortir de ma boîte et mettre la distance que je voulais entre lui et moi. De ce fait, je me sentirais beaucoup plus à l'aise. Par contre, il était hors de question que j'aille dans la rue principale s'il y avait encore des gens à l'extérieur. Ne perdant pas plus une seconde, j'ocha la tête en signe d'accord. Je voulais bien sortir de cette boîte, oui !

J'étais toujours au fond de ma boîte et j'attendais que Carlisle se pousse afin que je puisse sortir, comme il me l'avait demandé. Lorsqu'il se redressa, j'appuya mes mains au sol afin de m'aider à me relever et je sortis de la boîte de carton. J'avais toujours un peu de misère à me relever à cause de mes douleurs au dos et aux reins. Je grimaça quelque peu en me relevant. Carlisle s'était éloigné de quelques pas et je lui en étais reconnaissante. Je me sentais déjà mieux, n'étant pas prise au piège dans cette boîte. J'avais toujours une infime possibilité à m'enfuir s'il osait faire quelque chose.
Discrètement, je pris donc un petit instant afin de le détailler un peu mieux. À première vue, il semblait être relativement jeune. Il portait un grand manteau et il avait de beaux souliers. Je fue sortie de mes pensées, lorsque Carlisle m'adressa la parole.

- Comment t’appelles tu ? Tu vis ici? Dans ce carton?

En me posant ces questions, il s'était accroupit afin de se mettre à ma hauteur, probablement. Fronçant les sourcils, j'évitais de croiser son regard en me demandant si je devais vraiment lui répondre. Je me mis à jouer avec mes mains, signe que j'étais anxieuse et stressée. Ma respiration s'accéléra et toutes sortes de questions me vint à l'esprit. Pourquoi s'intéressait-il à moi? Qu'est-ce que cela lui faisait que j'habitais ici et que je me nommais Elizabeth ? Peut-être qu'il était policier et qu'il était chargé de me ramener à Seattle ? Il voulait être sur que c'était bien moi en me posant ces questions... ?! Il en était pas question que je parte avec lui ! Je préférais vivre ici et à mourir de faim que de retourner dans cette maison Je me suis mise à trembler et je porta ma main droite à ma bouche, par pur réflexe. Je commença à ronger un de mes ongles, qui était déjà bien assez court.

- Je ne vais pas te faire de mal, je veux juste discuter un peu avec toi et te connaitre mieux. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, j’y répondrai.

Rongeant toujours mon ongle, j'écouta ce qu'il m'avait dit. Je pouvais lui poser des questions tout comme il le faisait avec moi ... Cela me semblait bien, mais à quoi rimait toute cette histoire ? J'avais appris à ne pas poser de questions et à fermer ma bouche afin de ne pas m'attirer de problème. De plus, en évitant le regard des hommes j'étais sure que je ne pouvais pas les provoquer et ainsi, je pouvais m'éviter quelques tappes. Il était clair que j'alalis faire la même chose avec lui. Par contre, je voulais réellement savoir ce qu'il me voulait. J'étais beaucoup trop curieuse ... Je me permis donc de reculer de plusieurs pas afin de mettre une très bonne distance entre lui et moi. De cette manière, il ne pourrait pas m'atteindre immédiatement. Je garda le regard baissé et je pris une grande respiration, probablement pour me donner un brin de courage.

- Qu'est ... qu'est ce ... que vous voulez ?

J'avais chuchoté la phrase probablemetn dans l'espoir qu'il ne m'entende pas. Par contre, j'étais sure qu'il m'avait entendu ...

Je me tenais toujours là, à me ronger les ongles, la tête baissée et les épaules voutées. J'attendais qu'il réponde à ma question ... J'espérais ne pas l'avoir mis de mauvaise humeur pour une raison ou une autre. On ne sait jamais! Les gens pouvaient changer d'humeur assez rapidement, parfois. Il avait bien beau me dire qu'il ne me voulait pas de mal, mais pourquoi je le croirais aussi facilement? Je n'avais rien, aucune preuve, pour me prouver qu'il me disait la vérité. Je ne connaissais pas ses intentions envers moi et c'est cela qui me mettait mal à l'aise. Et puis, de toute manière, s'il disait la vérité, il pouvait très bien faire semblant ... Mon père avait toujours été gentil avec moi jusqu'au jour de mes six ans. Il avait changé du tout au tout. Ce n'était plus du tout la même personne. J'avais peut-être seulement sept ans, j'étais tout de même intelligente et je savais que les gens pouvaient dire ou faire des trucs et ne pas les respecter.

Reporta mon attention sur Carlisle, je le regarda du coin de l'oeil sans pour autant lever la tête. Il avait encore ce sourire en coin de plaquer sur le visage. Pourquoi souriait-il en permanence lui? Je le faisais rire ou quoi? Il mit un de ses doigts au sol, surement pour ne pas perdre l'équilibre étant donné qu'il était toujours accroupi.

- Juste parler un peu avec toi ... Je ne vais pas te faire de mal ou quoi que se soit ne t’en fais pas. Je me demande juste pourquoi une fille aussi jolie que toi vie dans un carton.

En entendant ses paroles, je sentis une chaleur sur mes joues. Je devais être en train de rougir, encore une fois. Cela faisait longtemps que quelqu'un m'avait dit de belles phrases comme cela. J'en étais presque gênée. Par contre, un minuscule sourire s'étira sur mes lèvres, mais il disparu aussi vite qu'il était arrivé lorsque je repensa à mes parents. Mon père avait arrêté de me dire que j'étais la plus belle petite fille qu'il existait dans ce monde, le jour de la mort de ma mère ...

- Je suis docteur à l’hôpital du coin, mais je ne suis pas là pour te faire peur ou quoi que se soit.

Je me figea instantanément. C'était un foutu médecin ! Je les haïsais tous depuis le jour où ma mère avait décidé que je devais recevoir un vaccin. Quelle bonne idée de sa part ! NOT ! J'avais cru mourir ce jour là! Le méchant médecin m'avait enfoncé une énorme aiguille dans le bras. Une aiguille tellement énorme qu'elle aurait pu traversé mon bras au complet et resortir de l'autre côté. Ils sont vraiment tous dingues et massochistes ces médecins! Moi, j'avais vu clair dans leur jeu; ils cherchaient à nous faire mal, car ils aimaient cela.
Je recula encore de quelques pas de peur qu'il m'enlève et m'amène à l'hôpital. Je tremblais à l'idée d'y retourner. Oui, j'avais des douleurs au dos et aux reins et je passais ma journée à vomir mes repas, mais il était hors de question que l'on me rentre dans un hôpital ! Ca pue le désinfectant et la mort là-dedans ! Je vis Carlisle glisser sa main dans la poche de son manteau et je me figea. Qu'est-ce qu'il allait sortir de là? Un arme? Quelque chose pour m'attacher ou pire, une seringue?

- Je ne vais pas te faire de mal, je te le jure. Ce n’est qu’une barre de céréale avec du chocolat.

OH ! Du chocolat !!! J'aimais le chocolat et cela faisait tellement longtemps que je n'en avais pas mangé. Je fixais la barre avec envie, mais j'hésitais à la prendre. Il l'avait peut-être empoissonné? Ma mère me disait toujours de ne pas prendre ce que les étrangers me donnaient ... Par contre, mon regard était toujours fixé sur ce que Carlisle me tendait. Il continuait de me parler malgré tout.

- J'ai 5 enfants.... 3 garçons et 2 filles. Edward le premier à eu une fille il n'y à pas si longtemps et elle doit pas être bien plus veille que toi. Elle s'appelle Renesmée et je me dis que je voudrais pas qu'elle soit à ta place. C'est pour ça que j'ai traverser la rue et que je veux en savoir un peu plus sur toi.

Il me parlait de sa vie comme si de rien n'était. À quoi cela pouvait-il bien lui servir ? C'est cool, il était un grand-père aimant pour sa petite fille. Elle était chanceuse cette Renesmée ... Je n'avais toujours pas lâcher la barre des yeux et il me la tendait toujours. Mais ce que j'avais envie de la prendre et la manger. Je n'avais rien dans le ventre depuis la veille. J'avais mangé un fond de sac de croustilles, un peu plus tôt, mais cela n'avait pas passé puisque je l'avais tout de suite rejeté.

-Tu veux bien qu'on parle? Si j'avais vraiment voulu te faire du mal, est-ce que tu crois très sincérement que je t'aurais laissé sortir du carton?

Il n'avait pas tord ... Depuis le temps que j'étais en sa présence, il n'avait pas commis de gestes brusques à mon intention et il m'avait même laissé sortir de ma boîte. Pourquoi pas accepter de parler un peu avec lui ? Je pouvais toujours garder une distance raisonnable et courir s'il le fallait.

- Ok ... on peut parler! sans quitter la barre des yeux. Son ventre lui criait famine simplement à la vue d'un aliment qui ne venait pas des vidanges; un aliment sain ...

J'avais accepté de parler avec Carlisle dans l'espoir qu'il soit gentil jusqu'à la fin de notre discusion et qu'il me laisse tranquille par la suite. Si je lui donnais ce qu'il voulait, j'avais peut-être des chances de m'en sortir indemme et de pouvoir retourner à mes occupations. Cela faisait plusieurs minutes que nous étions face à face et je sentais qu'il avait quelque chose en lui qui me disait de fuir, de courir et de mettre la plus grande distance entre lui et moi. C'était comme si mon instinct me hurlait de sauver ma peau! Je me doutais bien que cela devait être le fait qu'il était un homme, mais à vrai dire, ce n'était pas vraiment cela la vraie raison. En fait, il était un vampire, mais cela, je l'ignorais complétement. Pour moi, l'image que j'avais d'un vampire c'était un méchant monsieur comme ce Volodymyr que j'avais croisé il y a quelques jours dans une ruelle. Il avait tué un homme de sang froid et il avait bu son sang jusqu'à la dernière goutte et tout cela, devant moi. Je n'avais pas osé émettre de bruit et j'avais même coupé ma respiration, mais il savait très bien que j'étais là à l'observer lorsqu'il s'était retourné vers moi. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est pourquoi il ne m'avait pas tué ... Il venait de le faire avec un homme alors pourquoi m'avait-il épargné? Il m'avait simplement dit qu'il était un vampire et il était parti ... Bizar! Par contre, depuis cette nuit, je faisais des cauchemars en l'imaginant me tuer et me vider de mon sang. Juste à y penser, j'eux des frissons et la chair de poule.

J'entendis la voix de Carlisle me ramener à la réalité. C'est-à-dire debout dans la ruelle en train de fixer cette satanée barre au chocolat qui m'appelait.

- Tu l’a veux ?

Je vous jure, elle m'appelait et me criait de la prendre ... Je secoua la tête pour m'enlever cela de la tête. Je commençais sérieusement à délirer. Avant même que je pusise répondre, Carlisle me lança la barre et elle attérie à mes pieds. Il se leva, par la suite, et alla s'assoir sur une caisse de bois près de la sortie de la ruelle. Je ne le lâcha pas des yeux, car j'eux vraiment l'impression, pendant un instant, qu'il allait partir et me laisser là. Mais non ! Il s'était assis et semblait bien décider à ce que l'on parle.

- Tu ne m’a toujours pas dit comment tu t’appelais…. Est-ce que je peux savoir ?

Je baissa la tête et j'eus un petit sourire. Donner le bon ou un faux nom ? Je décida de gagner quelques minutes en allant chercher cette barre qui me criait toujours après, malgré moi. Je fis quelques pas timidement. J'étais gênée de prendre ce qu'il m'offrait ... Je n'aimais pas cela, en fait, mais j'avais trop faim et en plus, c'était du chocolat !!! Je me pencha et attrapa la barre. Je releva la tête et croisa son regard doré. Incapable de soutenir son regard, je baissa le mien et je recula jusqu'au mur derrière moi. Je m'appuya sur le mur et descendit afin de m'assoir à même le sol. Une grimace s'étira sur mon visage en raison de mes douleurs dans le dos et aux reins. Je finis par m'assoir au sol et j''étendis mes petites jambes devant moi. Je garda le visage baissé et les yeux fixés sur mes mains qui contenaient enfin la barre.

- Oui ... je m'appelle Elizabeth ...

Je lui avais répondu tout en ouvrant la barre de mes mains tremblantes. Je m'autorisa à prendre une bouchée et un sourire s'étira immédiatement sur mes lèvres. Ce que ça pouvait être bon !!! J'avais fermé les yeux afin de profiter de ce goût si délicieux que représentait le chocolat pour moi. Je réalisa que Carlisle était toujours devant moi et que j'avais manqué de politesse. Je ne l'avais pas remercié pour la barre. J'ouvris les yeux immédiatement et je releva la tête afin de le remercier de ma voix tremblante.

- Merci pour la barre. C'est très gentil de votre part ... Vous n'étiez pas obligé ...

Autant mieux lui dire qu'il était gentil afin d'éviter qu'il ne se lève et me corrige de mon impolitesse. Je me recroquevilla sur moi-même, un peu, de peur qu'il me punisse.