Pourquoi avait-il pensé que les Cullen voulaient me transformer? Probablement parce qu’ils étaient tous des vampires et que je faisais partie de la famille maintenant. Mais Carlisle avait été très clair; aucune raison de me transformer tant que j’étais encore une enfant. En fait, je n’avais jamais vraiment pensé à la question … Je sais qu’ils avaient déjà abordé ce sujet, parce qu’Alice et Jasper y avaient pensé et qu’Edward les avait entendus, mais sans plus. Est-ce que je voulais devenir une vampire ou rester humaine? Là, était la question. En fait, je ne savais pas vraiment ... Non, mais c’est vrai ! Il y a à peine quelques jours, je n’avais aucune idée que ce monde existait et maintenant, je devais penser à devenir vampire ou pas. Je voulais vivre un peu et peut-être me faire des amis. Carlisle m’avait promis qu’il allait m’inscrire à l’école lorsque j’allais être fin prête. J’avais vraiment hâte, car j’avais toujours adoré l’école. J’adorais l’histoire, les arts et les langues. J’espérais pouvoir recommencer les cours d’ici peu, car avec la morsure d’Aleah, je devais attendre quelques jours de plus afin d’être sure que tout soit rentré dans l’ordre. Je devais être sure aussi que mon dos allait supporter les cours de sports, mais à la limite, il avait dit qu’il me ferait un billet d’absence. J’étais triste à cette idée, car j’adorais jouer et faire du sport. Cependant, j’étais certaine que mon dos allait revenir comme avant avec les exercices qu’il m’aidait à faire à chaque jour. Je devais rester positive qu’Esmé me disait!

Sortant de mes pensées, je vis que mon bras continuait de dessiner sans que je m’en rendre compte; des fleurs et des papillons ornais le sol poussiéreux. Un sourire s’afficha sur mon visage et je levai la tête pour regarder Vol. Il me raconta qu’il était né avec un pré-pouvoir. A l’annonce de cela, je me redressai et lâcha ma brindille en fixant Vol avec un certain intérêt. C’était bien les pouvoirs non ?! J’aimerais avoir celui de me faire invisible, cela m’aurait évité bien des choses … Je secouai la tête, pour ne pas revenir dans les mauvais souvenirs et je souris, montrant que je suivais son histoire, à nouveau. Ne jamais tombé malade, cela devait être génial! Je n’étais pas souvent malade, mais cela m’arrivait. J’avais déjà eu la varicelle et quelques fois la toux. J’avais déjà eu de la fièvre et depuis plusieurs mois, je passais mon temps à vomir. C’est être malade cela! J’aurais aimé être comme Vol et ne jamais avoir été malade. C’est tellement désagréable … Alors comme cela chez certains humains, c’est possible d’avoir un pouvoir. GÉ-NI-A-LE ! Je baissai mon regard et me regarda. Je levai les bras et je me suis mise à toucher mes bras, mes jambes comme si cela pouvait m’aider à voir si j’avais un pouvoir. Après quelques secondes, voyant que c’était complètement ridicule, j’arrêtai et rigola toute seule. Si j’avais un pouvoir, alors là, je n’avais aucune idée de qu’est-ce que cela pouvait bien être !

Je me réajustai et appuya mes coudes sur mes cuisses pour finalement prendre mon menton dans mes paumes de main. Je fixais Vol et l’écouta encore une fois. J’adorais me faire conter des histoires. En particulier, la vraie de vraie histoire! Les choses qui se sont passées dans le monde et tout le reste. J’adorais lorsque ma mère me raconter sa vie lorsqu’elle était enfant. Alors que Vol me raconte ce genre de chose, cela m’intéressait. Je me rappelle aussi que j’étais bien la seule à montrer de l’intérêt pour l’histoire dans ma classe. Cependant, tous étaient heureux de se faire conter des contes d’enfants … J’aimais les deux, en fait! C’était différent!

Heureuse que Vol accepte de m’expliquer le truc du sang plus salé, je souris et je me concentrai afin de bien comprendre, les sourcils froncés. Il m’avait mentionné que cela saurait dur à combattre et cela ne fit que plus me motivée à comprendre. J’étais sure que j’allais comprendre si je donnais toute mon attention à Vol. Il me mentionna qu’il pouvait aspirer les énergies et j’avais bien compris suite à ce qu’il m’avait fait. Je hochai la tête pour lui faire comprendre que j’avais remarqué et que j’avais bien compris. C’est comme s’il avait tout lavé, bu, enlevé … bref, aspirer comme il dit ! Comme un aspirateur ! C’était pareil ! L’aspirateur avale tout ce qui est sale et Vol a aspiré tout le méchant, triste en moi. Il disait qu’il ressentait tout et cela me fit penser à Jasper. Jaz pouvait comprendre les émotions de chaque personne et les influencer. En fait, Vol c’était presque pareil, car il pouvait les modifier en retirant des émotions des gens … J’arrivais à comprendre! Mon sourire s’étira sur mon visage, car je le suivais parfaitement. Ce n’était pas bien compliqué du moins, pour l’instant. Il m’expliqua aussi que ce qu’il m’avait retiré était rendu dans son corps… Est-ce qu’il était malheureux? Une lueur d’inquiétude s’afficha sur mon visage. Je ne voulais pas qu’il soit malheureux pour ne plus que je le sois. Mais il continua dans me disant que cela le rendait plus fort. Quoi? On ne pouvait pas le tuer? Il était invincible? Un frisson me parcouru le corps, malgré moi. Alors comme cela, s’il devenait méchant comme la première fois, personne ne pourrait se défendre contre lui … J’espérais qu’il allait rester gentil comme en ce moment!

Il arrive à goûter mon énergie? C’est bizarre ça ! Je comprends, mais je n’arrive pas à comprendre ce que cela devait goûter. Un humain est amer … Ok?! Je goûte le sang! NORMAL! J’en ai plein dedans moi! Je rigolai face à ma remarque et reporta mon attention sur Vol. QUOI???? Il arrive à vider quelqu’un de son énergie? Cela fait quoi au juste? On meurt? Un vent de panique s’empara de moi et j’eus soudainement peur. Je ne voulais pas qu’il fasse cela avec moi! Cela devait être horrible! Qu’est-ce que cela faisait ? J’avais l’image d’une poupée de chiffon dans ma tête et j’espérais que ce n’était pas comme cela que les personnes devenaient lorsqu’il les aspirait ! Je me retournai vers l’arbre lorsqu’il mentionna qu’il pouvait le tuer simplement en aspirant son énergie. Pauvre petit arbre! Je mis la main et toucha le tronc quelques instants. C’était terrible son pouvoir! Épeurant et terriblement puissant ! Je priai encore pour qu’il reste gentil. Je l’aimais beaucoup mieux comme cela et j’espérais toujours être de son côté afin de ne faire face à son pouvoir. Je savais que je n’avais AUCUNE chance!

Il s’arrêta de parler et se mit à fixer mon dessin. Je suivais son regard et souris encore face à mes papillons et mes fleurs. C’était vraiment le monde que je m’imaginais et que j’avais espéré qu’il soit. Cependant, ce n’était pas du tout un monde rose comme cela! Il y avait des vampires, des méchants et toutes sortes de choses qui faisaient que la vie était dure! Vol affichait un sourire et par automatisme, je lui en fis un aussi.

Soudain, je me sentis gênée et je baissai la tête en rougissant. Mon ventre criait famine et j’espérais que Vol n’ait pas entendu. Je n’avais pas dîné, car j’avais voulu aller prendre une marche et voilà, je m’étais perdue … Esmé devait se demander où j’étais passée! Elle me faisait un spaghetti aujourd’hui en plus! Je sentis le regard de Vol sur moi et je repliai mes bras sur mon ventre comme si cela pouvait le faire taire.

-Les Cullen te nourrissent pas ou quoi?

Je levai le regard vers lui et rigola. Bien sûr qu’ils me nourrissaient. Au moindre gargouillement de mon ventre, ils me préparaient des tonnes et des tonnes de plats, comme si je pouvais tous les manger.

- Bien sûr! Seulement, je n’ai pas encore dîné aujourd’hui! ... D'ailleurs, Esmé doit se demander où je me trouve!

Alice allait peut-être avoir une vision et elle viendrait me chercher. Si elle ne venait pas, c'est que cela ne pouvait pas le déranger que je sois ici. Je haussa les épaules et regarda, à nouveau, le vampire. Il se leva et il fit quelques pas vers ma droite. Qu’est-ce qu’il faisait? Il me ramenait à la villa pour aller manger? Mais moi je ne voulais pas retourner à la villa, je voulais rester avec lui !

- Viens, j`ai en plein ce qu`il te faut.

Cool ! Je me levai, sans me le faire répéter, et attendit qu’il me montre la direction de sa maison. Je n’avais pas envie que notre discussion se termine là. En allant manger chez lui, je pourrais lui faire part de mes pensées, car je n’avais pas osé l’interrompre encore une fois.

Je suivis Vol, restant en arrière, jusqu’à sa maison. J’avais faim et je me demandais bien qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir à manger chez lui alors qu’il ne mangeait pas de nourriture humaine. Pourquoi pas lui demander? Peut-être qu’il allait aller rapidement à l’épicerie pendant que j’allais l’attendre ?

- Eu … tu as des céréales chez toi ?

Me rendant compte que c’était complètement impolie ce que je venais de faire, je plaqua ma main sur ma bouche et murmura au-travers mes doigts que j’étais désolée. Qu’est-ce qu’il m’avait prit ? J’allais manger ce qu’il y aurait chez lui, un point c’est tout ! Continuant le chemin, nous avions marché pendant peut-être 20 minutes déjà, je regarda autour de moi, observant les oiseaux et la nature. J’aimais la forêt, mais pas lorsqu’il commençait à faire noir. C’était vraiment deux mondes différents et l’un me faisait peur. Nous nous enfonçions de plus en plus dans les bois et je ne fus pas très rassurée. J’accéléra le pas et me mit à la hauteur de Vol, à sa droite. Je levai le regard vers lui, mais il ne m’adressa pas de regard à son tour. Baissant les yeux, je me mis à fixer sa main droite et je ne peux m’empêcher d’aller glisser ma petite main dans la sienne. Son contact était gelé, mais cela ne me dérangea pas vraiment. Allait-il retirer sa main de la mienne ou allait-il la laisser là?

M’empêchant de répondre à ma propre question, mon regard fut attiré vers quelque chose qui dépassait les arbres au loin. Il me semblait que c’était un pignon de maison et je souris face à cette constation. Nous étions arrivés!

Marcher à un rythme humain. Je n`avais pas fais ça depuis des siècles et je dois avouer que c`était incroyablement… LONG! Merde que c`était long! Le pire moyen de transport, encore pire que les trucs avec quatre roues et qui te klaxonnais dessus si tu étais dans le chemin! C`est qui l`imbécile qui a inventé la marche humaine!? Tout était lent, trop lent, si lent! Donnez-moi un L! Donnez-moi un E! Donnez-moi un N! Donnez-moi un T! Rassemblez toutes les lettres et suicidez-vous avec!!! Heureusement que mon moi gentil continuais à me rendre faussement joyeux. Pour une fois qu`il savait être utile lui! La petite Liz était… ben elle ne pouvait pas courir comme je l`aurais voulu. Donc je m`étais mis à marcher stupidement comme un escargot en ajustant constamment mes pas aux siens. Surtout que le chemin n`était pas parfait. Il y avait souvent des plantes touffus, des creux dans la terre, des souches et pleins d`autres trucs naturels qui rendaient notre aventure encore plus longue. Mais j`ai été patient, je vous le jure. Je me suis même arrêté à plusieurs reprises quand ces jambes courtes ne pouvaient sauter les obstacles comme moi. Le début du chemin était comme ça. Mais, au bout de dix minutes, nous avons atteint un sentier de terre. Alors là, ça marchais beaucoup mieux pour Liz. Je la sentais même qui accélérait parfois et qui arrivait à ma hauteur. Son énergie était assez bizarre. Je sentais des instants de nervosité, d`autres plus calme et certains en bonds subites. Ces derniers s`étaient la curiosité. Ça faisait ça chez des gens. Les envies, les désirs, même les choses nouvelles qui nous stimule et nous intéresse soudainement. Tout ça crée des bonds très reconnaissables. Comme je pouvais sentir sa tête se promener d`un bord et de l`autre, je me doutais que c`était de la curiosité face à ce qu`elle voyait. Comme désormais elle savait que j`étais le vampire qui pouvait le mieux la protéger du monde extérieur, elle se laissait aller à observer sans craindre. J`étais tellement concentré à crier intérieurement que je devais courir parce que c`était ridiculement trop long, que je ne perçu qu`un faible murmure derrière moi. Je ne pris même pas la peine de me retourner. D`un ton désinvolte et léger, je lui dis :

-Tu verras bien. Mais, je peux te donner un indice, tu auras beaucoup beaucoup de choix…

Je commençais à trouver ça amusant de jouer avec elle. C`était vraiment particulier de faire ça avec un enfant parce qu`on sait qu`il va être tout de suite embarqué à fond avec nous. Cette fois je crois avoir souris pour vrai et pas juste parce que mon gentil voulait bien me faire paraître devant Liz. Accélérant sans m`en rendre compte, m`ajustant instinctivement à son rythme, je regardais devant moi en faisant la fête dans ma tête parce qu`on était bientôt arrivé. Je pouvais sentir mon odeur et celle de Watson provenant de la villa. Nous étions tout proche, plus que moins d`un kilomètre et… Ta main est chaude chose! Quoi???? Minute, laisse-moi regarder!? Je me rendis alors compte que la minuscule main de l`enfant était dans la mienne. J`avas baissé la tête et je voyais ce petit sourire sur ces lèvres. Je ne comprends pas pourquoi je ne lui ai pas arraché le bras pour son geste audacieux. En fait, je n`avais que très peu réagis. Elle avait osé un regard vers moi alors que je la regardais toujours bêtement pour essayer de comprendre ce qu`elle pouvait trouver d`utile à me prendre par là main. J`avais soutenu son timide regard et j`avais même refermé doucement mes doigts pour compléter l`accolade de nos mains. Ne changer pas de poste, c`est vraiment arrivé comme ça! J`eu même l`envie subite de vouloir la soulever et la déposer sur mes épaules comme j`avais déjà vue un père le faire avec son fils. Mais c`était trop facile de faire ça. Liz n`était pas ma fille et je ne voulais pas être son père. Notre relation était encore si fraîche et incroyablement inexplicable. J`étais le vampire le moins fiable en ce monde. Elle était une jeune humaine inoffensive et fragile. Une amitié n`était pas le bon mot. Je ne savais pas trop en faites quel mot pouvait convenir à ce geste de nous tenir la main alors que tout nous opposait l`un à l`autre. Tout cela était improbable, hasardeux. Nous étions juste deux êtres qui recherchaient le calme et la tranquillité et qui l`avait trouvé en restant ensemble. Je ne voulais pas me séparer d`elle. Je ne voulais pas que Watson revienne et gâche tout. Je ne voulais pas la retourner aux Cullen pour qu`ils lui disent que je suis méchant et qu`elle y croit. Non, je ne voulais pas la perdre elle... J`avais une chance de paraître différent pour une personne et je voulais que ce sois pour elle. La villa était déjà bien claire devant nous. Je regardais ces boiseries extérieures et ces fenêtres luxueuses avec indifférence. Je connaissais ce lieu, alors pour moi il n`y avait rien de grandiose. Mais je sentais l`énergie de Liz crever le plafond à cause de sa surprise devant tout ça. Ouais, être riche ça avait ces avantages. Toujours en la tenant par la main, je me dirigeai lentement vers la porte d`entrée. Je voyais que ces yeux cherchaient à tout voir et tout assimiler avant d`entrée. Je n`allais donc pas trop vite pour lui laisser une chance d`en voir le plus possible. Puis, une fois que nous atteignîmes le seuil, j`ouvris la porte et la fis passer devant. L`entrée ne permettait pas à Liz de pouvoir voir les autres pièces alors, innocemment, je lui dis :

-Je suis nul comme guide. Alors, je te laisse te promener par toi-même. Tu viendras me rejoindre dans la cuisine quand tu auras fini de tout voir. La cuisine est à gauche. Le reste, ben je te laisse la surprise.

Regardant nos souliers plein de boue, je poursuivis, plus distraitement :

-Pas la peine d`enlever tes souliers. Tu as le droit de toucher aussi. Même si tu casse sans le faire exprès, c`est pas grave. Bon ben…. Bienvenue chez moi.

Je lui fis un sourire joyeux et me dirigea moi-même vers le salon à droite sans enlever mes bottes. Je retirai une couche de vêtements, ma veste à vrai dire et la lançai négligemment sur le divan. Voyant que Liz était toujours dans l`entrée, je ne sais pas trop pourquoi, je me mis à rire. La regardant toujours avec le fou rire, j`ajoutai :

-Aller, fais comme chez toi! Tu n`as pas a avoir peur, Watson sera pas de retour avant demain!

Oups... Je ne lui avais pas parlé de ma fidèle seconde qui détestait les humains et surtout les enfants encore plus que moi. Voulant éviter d`embarquer dans le sujet comme je ne voulais pas penser à cette traitre de magasineuse pendant que j`étais avec Liz, je me dirigeai vers la cuisine en faisant signe à la petite d`aller se promener un peu. Je fis les cent pas devant le frigo sans vraiment m`en rendre compte. Je n`étais pas capable de tenir ma langue. Je devais toujours trop en dire. C`est pas pour rien que le pouvoir de Watson est toujours utilisé pour réparer mes gaffes. Je suis trop honnête, c`est ça! Incapable de mentir convenablement ou du moins, d`éviter de dire la vérité. Des céréales elle avait demandé? J`ouvris le garde-manger et j`aperçu les dizaines de boîtes neuves de sortes de céréales différentes. AH!!! Pourquoi autant de choix en plus! Je tendis l`oreille pour constater que Liz était au deuxième étage. Elle était plus précisément dans le coin des chambres. Donc, elle pouvait voir la mienne. Je n`avais rien à cacher en faites. Mais je me dirigeai tout de même à la vitesse de l`éclair pour la rejoindre. Je la fis sursauter et ça me fis échapper un :

-Désoler…

Nous étions en effet devant ma chambre, comme je l`avais pensé. Il est vrai que la mienne est beaucoup plus intéressante que celle de Watson. Celle de ma seconde, avec son grand lit à baldaquin de fille. Moi, c`était dans un style assez « chaleureux ». En faites, c`est pas moi qui avait décoré. J`étais arrivé un matin et Watson m`avait montré ma nouvelle déco de chambre en ajoutant que l`aspect rustique et campagnard m`allait comme un gant. Bon oui, c`est ça! J`ai ben beau être vieux, je ne suis pas attardé! Peu importe, j`avais fini par trouvé sa blague utile et là j`appréciais ma chambre. Je regardais Liz un moment avant de lui avouer, la voix gênée :

-Je connais pas tes goûts, alors si tu veux, viens prends ce que tu as envie et après tu finiras la visite?

La regardant avec interrogation, j`étais déjà prêt à retourner dans la cuisine pour affronter la montagne de bouf!

Alors comme cela j’aurais beaucoup beaucoup de choix? GÉ-NI-AL ! J’aurais aimé lui demander encore plus d’indices sur ce qui m’attendait ... Il avait attiré ma curiosité, mais le fait que Vol ne se soit pas retourné vers moi, cela me dicta de pas poser trop de questions et d’attendre jusqu’à chez lui. Des gaufres, des céréales, des fruits, du poulet, du riz … Hum, juste à cette idée, mon ventre gargouilla de nouveau et j’émis un petit rire sans trop savoir pourquoi. Nous avions continué notre chemin à un rythme régulier, bien que je voyais bien que je le ralentissais à certains moments … Surtout lorsqu’il avait de gros obstacles que je devais presque escalader pour franchir. C’était facile pour lui, il était tellement grand ! Moi, avec mes minuscules jambes, c’était plus dur, mais j’avançais sans bougonner. Il était rare que je me plaigne d’un truc et nous en avions la preuve encore une fois ici. J’avais apprécié aussi le fait que Vol n’enlève pas sa main de la mienne. Il avait plutôt resserré ses doigts autour de ma main, renforçant ici notre contact. J’aimais bien ce contact et cela me rassurait même. Ma peur de la forêt obscure avait disparu, à l’idée que Vol pouvait me protéger de tout ce qui était dangereux. Nous nous étions échangés un sourire et cela gonfla mon coeur de bonheur. Il était de plus en plus gentil et je voulais en profiter le plus possible.

Je m’étais demandée aussi à quoi pouvait bien ressembler la maison de Vol? Je ne faisais que me poser cette question, en boucle, depuis qu’il m’avait dit que nous nous rendions chez lui. J’avais pourtant différents modèles de maisons qui défilaient dans ma tête, mais je n’arrivais pas à trouver celui qui pouvait bien lui correspondre. Est-ce que c’était une petite maison ou une immense villa semblable à celle des Cullen, ou encore un château comme celui de Dracula ou peut-être même, une grotte froide et humide cachée au fin fond de la forêt de Forks? Je ne connaissais pas Vol tant que cela, en fait. C’était donc pour cela que je n’arrivais pas à me faire une idée sur son genre de maison. Je ne savais pas non plus à quoi pouvait bien ressembler le style de vie d’un vampire non végétarien. Est-ce qu’ils essayaient de se fondre à la masse comme les Cullen, en s’achetant une maison comme tout le monde ou est-ce qu’ils habitaient éloignés de la ville dans une cabane ordinaire et lugubre ? Je n’en avais aucune espèce d’idée et je pense que c’est cela qui me laisser un brin de nervosité en moi. Cependant, je pouvais sentir que j’étais excitée et emballée à l’idée de découvrir son chez soi, mais j’avais peur aussi … Contradictoire? Oui, cela m’arrivait souvent ! Mais oh fait … J’avais peur de quoi ? Aucune idée! Mais peut-être du fait que dans les livres et les films, les vampires habitaient à des endroits qui faisaient peur et Vol était un «vrai» vampire puisqu’il se nourrissait de sang humain … comme les méchants vampires ! Alors qu’est-ce que je devais penser de tout cela?

Toutes mes questions et les images de maisons s’étaient envolées à l’instant où des pignons de maison s’étaient dessinés entre les hautes branches d’arbres. Mon regard fut attiré immédiatement vers eux. Je ne les lâchais pas du regard jusqu’à temps que nous arrivions devant la maison. J’étais curieuse à l’idée de voir cette immense maison et surtout de découvrir le mode de vie de Vol. Puis, je sentis ma bouche s’ouvrir sous tant de beauté. Sa maison était visible au grand complet et je suis subjuguée devant tant de beauté. Il y avait une genre de cour centrale et au centre, une fontaine entourée de petits buissons. Le chemin faisait le tour de cette petite cour où je pouvais maintenant voir des rosiers de couleur rouge. Je sentais que Vol m’entraînait à sa suite, tenant toujours ma main, mais je ne faisais que regarder tout autour afin de tout voir. Ce que c’était beau et différent de la villa des Cullen! Il y avait des arbres, beaucoup beaucoup d’arbres présents autour de la maison et sur les côtés. Nous prenions le petit chemin et contournions la fontaine. Je levai le regard pour regarder vers le ciel, tellement que la maison, le château ou tout simplement la villa était gigantesque. De grandes fenêtres parsemaient le devant de la maison. Il devait y avoir peut-être quatre étages étant donné qu’il y avait des colonnes de quatre fenêtres. Au total, je pouvais compter sept pignons et cela, c’est juste ceux que je voyais. Il devait en avoir pleins sur les deux côtés et l’arrière de la bâtisse. Vol me fit monter les quelques marches et une fois, devant la porte, il me fit passer devant lui. Nous arrivions dans un grand hall et j’ouvris grand les yeux. Un immense escalier se tenait devant nous, une porte à notre gauche et une à notre droite.

- Je suis nul comme guide. Alors, je te laisse te promener par toi-même. Tu viendras me rejoindre dans la cuisine quand tu auras fini de tout voir. La cuisine est à gauche. Le reste, ben je te laisse la surprise.

Je déglutis à l’idée qu’il me laisse visiter seule. Il était certain que j’allais me perdre. La demeure paraissait tellement énorme.

- Pas la peine d`enlever tes souliers. Tu as le droit de toucher aussi. Même si tu casse sans le faire exprès, c`est pas grave. Bon ben…. Bienvenue chez moi.

Il m’avait fait un sourire, mais je n’avais pas été capable de lui rendre. Il s’était dirigé vers la porte de droite et je pue remarquer que c’était un salon. Je jeta un coup d’œil aux marches et reporta immédiatement mon regard vers Vol lorsque je l’entendis rire.

-Aller, fais comme chez toi! Tu n`as pas a avoir peur, Watson sera pas de retour avant demain!

Watson? C’est qui Watson? Il avait dit qu’il n’avait pas de petite amie alors c’était peut-être un ami à lui ? Un autre vampire? Je pencha ma tête sur le côté et regarda Vol passer devant moi, traverser le hall et entrer par la porte sur ma gauche. Cependant, il ne semblait pas revenir. La porte c’était refermé sans que je puisse voir ce qu’il y avait dans cette pièce. C’était une porte battante …

Haussant les épaules, je baissa le regard vers mes souliers et remarqua qu’ils étaient particulièrement sales. Je décidai donc de les frotter et d’enlever le plus de saleté possible afin de ne pas laisser de traces sur les planchers. Une fois fait, je décidai de gravir les marches une à une. Je laissai glisser mes doigts sur la rampe de bois et un sourire s’étira sur mon visage. J’adorais le bois et je voulais que ma maison aille beaucoup de bois dedans plus tard. Je trouvais cela vraiment beau ! Une fois arrivée en haut, je faisais face à une grande fenêtre. Elle donnait sur ce qui semblait être la cour arrière. Je m’approcha et regarda. Une grande étendue de gazon avec des arbres et encore des buissons, des fleurs … C’était vraiment magnifique. Je pouvais voir aussi un petit balcon plus bas … Retirant mon attention de la vue extérieur, je pouvais soit tourné à gauche ou prendre à droite. Mon réflexe, la droite pour commencer. Je montai deux marches et un gigantesque couloir s’étirait très loin. Il y avait plusieurs portes de chaque côté de celui-ci. Je m’avançai tranquillement et je pris le risque d’ouvrir la première porte à gauche. C’était une immense chambre de bain! Deux grandes fenêtres faisaient entrer beaucoup de lumière et cela donna un éclat à la pièce. Un bain qui pouvait contenir dix personnes était au centre de la pièce et des miroirs ornaient la grandeur du mur de droite. Je pouvais voir deux lavabos et trois cadres d’accrocher sur le mur de gauche. Les murs étaient blancs, tout comme la vanité, mais les accessoires étaient tous rouges vifs. J’adorais cette pièce ! Le bain me faisait réellement penser à une grosse piscine pour enfants. Je fis quelques pas en arrière et ferma la porte pour continuer mon chemin. Je tombai sur une pièce avec pleins de divans, sofas et une immense bibliothèque qui recouvrait les quatre murs. Puis, une autre pièce où il y avait un lit en baldaquin et cette chambre me faisait vraiment penser à une chambre de filles. Les accessoires et le genre de décoration ne pouvaient pas appartenir à un homme. C’était peut-être une fille Watson? Un c’était peut-être la chambre d’une autre personne que Vol et Watson? Je n’avais pas resté longtemps dans cette chambre, car j’avais sentie comme un malaise. J’étais donc retournée dans le couloir et avoir pris la seconde porte à gauche. J’entra dans la pièce et c’était une autre chambre. Un grand lit en bois foncé trônait au centre du mur en face de moi. Il y avait de grandes fenêtres ornées de rideaux gris foncés. Une grande commode à la gauche du lit et à la droite, une table de nuit. Je m’avançai dans la pièce. Puis, soudain je sentis une présence derrière moi et je me retournai rapidement. Mon rythme cardiaque avait accéléré et je porta ma main à mon cœur. C’était Vol.

- Tu m’as fait peur …

- Désolé …

- Ce n’est pas grave !

- Je connais pas tes goûts, alors si tu veux, viens prends ce que tu as envie et après tu finiras la visite?

Lançant un dernier regard à la chambre, je souris à Vol et le suivis jusqu’en bas dans la hall. Avant de sortir, j’avais fermé la porte de la chambre afin de la laisser comme je l’avais trouvé. Il nous fit passer la porte de gauche, celle qui avait emprunté tout à l’heure et nous nous retrouvions dans une cuisine. Un îlot central, de grandes armoires, des comptoirs à perte de vue … C’était vraiment grand et je me demandais toujours pourquoi les vampires avaient de grandes cuisines alors qu’ils ne mangeaient pas de nourritures humaines. Esmé me l’avait expliqué que c’était à cause qu’ils voulaient avoir l’air plus humain, mais tout de même … Je m’avançai vers les tabourets qui étaient autour de l’îlot et je grimpai sur l’un d’eux. Vol s’était dirigé vers l’armoire et semblait attendre que je lui demande ce que je désirais.

- Des céréales? J’aime les Lucky Charms !! Sinon, ce n'est pas grave. Tu as une très belle maison!
J'avais croisé mes mains et appuyer mes bras sur l'îlot en lui adressant un immense sourire.

Euh… Des Lucky Charms… Est-ce que j`ai ça moi des charmes chanceux? Je me mis à parcourir du regard des boîtes et fini par trouver celle que Liz aimait. Je sortis la boîte colorée avec le bonhomme bizarre dessus et lui déposa devant elle. À la vitesse de l`éclair, je lui mis un bol, une cuillère et une pinte de lait à côté. Au moins je savais comment ça se mangeais ce truc, même si dans mon temps humain ça n`existait pas, enfin je crois. Je la regardais se verser les céréales bizarres et qui avait une odeur très sucrée. Je comprends qu`elle pouvait aimer ça, il y avait juste du sucre là-dedans! Peu importe, elle versa le lait et commença à manger alors que je me mis à regarder les armoires. Ne sachant pas quoi faire, j`ouvris le frigo tout grand, révélant son contenu. Merde, Watson avait acheté assez de bouf pour nourrir un pays en entier. Et le pire, c`est que tout datait d`il y a quelques jours. Comment elle pouvait faire pour aller acheter tout ça s`en que je m`en aperçoive? Cette fille était vraiment satanique! Sentant le regard de Liz dans mon dos, je fermai la porte du frigo et me retourna vers elle. Sans trop savoir pourquoi, je lui dis :

-Même si j`aurais voulu… J`ai jamais cuisiné de ma vie… Assez ironique pour un gars qui a une cuisine pouvant accueillir une famille de vingt personnes…

Je fronçai les sourcils et m`approchai d`elle pour ensuite m`assoir lourdement sur un tabouret. Mettant mes coudes sur l`îlot, je regardai mes mains distraitement. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. La petite mangeait en silence et ça devait être bon son sucre parce qu`elle termina son bol avant même que je le réalise. Je lui souris, mais restais assis. Que faire à présent? Avait-elle vraiment envie de visiter le reste? Elle avait vue en gros que je ne faisais pas que me venter d`être riche, je pouvais le montrer aussi. Peu importe, qu`elle fasse ce qu`elle voulait. Moi je vais… Retourner au salon? Pas bête. Je me levai donc en lui faisait signe de se lever si elle le voulait et je partis de mon côté. Décidemment, je lui donnai un peu trop de permissions à elle. Ça ou bien je ne me souciais plus de sa sécurité autant que tout à l`heure parce que je savais que personne, à moins d`être suicidaire, oserais entrer chez moi. Même les Cullen, ils se seraient méfier en percevant mon odeur et ne seraient pas entré sans précautions. Peu importe, je venais d`atteindre le salon et je m`assis paresseusement sur le premier meuble que je croisai. Je ne fus pas assis depuis deux secondes que mon moi gentil protestai. La ferme, idiot! Ben oui, c`est une grande fille, elle n`a pas besoin que je la materne et la surveille tout le temps! S`ennuyer? Euh… pourquoi elle s`ennuierait? Parce que je ne suis pas avec elle. Tu m`énerves! Je ne suis pas une baby-sitter et j`ai pas à la divertir! Comment ça j`ai pas le droit de rester assis sur mon cul? Bon, ok, je me lève. Je me suis levé et m`étais tourné vers la cuisine. Aller petit génie, je lui dis quoi et je fais quoi? Je ne sais pas moi ce que les enfants aimes au juste. Ici, il n`y a pas de jeux et de trucs inutiles comme ça, alors je suis censé faire quoi là? Pendant que mon moi gentil se décourageais, je me mis à marcher vers la cuisine. Seulement, Liz n`y était plus. BON, tu vois que j`avais raison imbécile, elle est capable de se distraire toute seule! Espérons juste qu`elle ne soit pas sortie dehors… qu`elle ne se soit pas sauvé devant mon manque d`intérêt… Ouin… Je me mis à chercher son énergie. Encore en haut. Je ris intérieurement. Au lieu de courir vers elle comme l`autre fois, je suis mis à escalader lentement les marches qui menaient à l`étage supérieur et je laissai mon nez me conduire vers elle. Liz se trouvait apparemment dans une pièce gigantesque qui était d`un côté une sorte de deuxième salon avec une vue extérieure à couper le souffle et de l`autre mon « bureau ». Selon Watson, je devais absolument avoir ce genre de coin. Je crois que je ne m`en était encore jamais servis de mon « bureau » jusqu`à maintenant. Peu importe, ça donnait de l`importance à la pièce. Faisant semblant de ne pas l`avoir vue, je marchais vers mon « bureau » (les guillemets sont super important, je vous assure) et mis assis paresseusement tout en évitant de la regarder. Est-ce un défi ou un jeu qu`aucun des deux n`avaient dit tout ça? Peu importe, je faisais mon possible pour ne pas la déranger, mais c`était peine perdu car la discrétion ne faisait pas parti de mes qualités. J`avais donc tourné ma chaise ultraconfortable dans sa direction et je faisais mine d`être surpris :

-Ah ben, tu es là!

Je lui souris comme un gros chat sourirait à sa proie avant de lui sauter à la gorge :

-Il commence à se faire tard et je ne voudrais pas que tes nouveaux parents débarques ici en catastrophe et me prenne pour un voleur d`enfant ou un truc comme ça alors euh…

Petite expression de déception :

-… Tu veux que je te ramène?

Après tout, il ne faudrait pas qu`elle se reperde encore une fois et que là elle se fasse vraiment attaqué par un mauvais vampire. Ouais, je sais, c`est inconcevable que ça arrive dans notre monde si parfait ce genre de chose, mais c`est la vie, il y en a des gens comme ça! Je lui avais dit ça, mais je ne pris même pas la peine de bouger le petit doigt pour appuyer mes paroles. En faites, j`attendais que Liz me dise un truc comme « Non, je veux rester avec toi parce que je t`aime plus qu`eux ». Bon, je rêvais en couleurs… ou en noir et blanc, ça dépends de l`époque. En tout cas, je la regardais silencieusement tout en me balançant de droite à gauche sur cette chaise de bureau à roulettes. Les humains inventent vraiment de drôle de gadgets! Une chaise pour faire la toupie. Intéressant et démoralisant à la fois. Mais bon, ça faisait passé ma nervosité sur le coup, alors remercions le gars machin chouette qui a perdu son temps à inventer une chaise pareille. Mes yeux rouges regardaient ceux de la jeune fille toujours debout devant moi. Sur le coup, je me suis mis à me demander de quoi elle aurait l`air une fois adulte. C`était ridicule de penser à ça, mais que voulez-vous. Peu importe son avenir, la petite Liz allait être très belle, je pouvais le sentir. La plus belle de toutes…

Plus la journée avançait, plus je prenais mon aise et j’en étais ravie. Je me rappelle que cela n’avait pas été facile lors de nos premières rencontres … Je l’avais vu se nourrir et j’en avais encore des frissons simplement à y penser. C’était répugnant et l’image était restée graver dans ma tête. Je me rappelle des bruits que l’homme avait faits, tout au long de sa descente aux enfers, cela semblait très douloureux et j’avais eu mal pour lui. Et puis, il y avait eut notre souper dans ce restaurant. Angoissant étant le mot qui résumait bien cette soirée. À tout moment, il avait pu me bouffer, sans que je puisse faire quoique ce soit, et j’avais même été sur les nerfs pendant des jours après. Maintenant, aujourd’hui, notre rencontre était bien différente des deux premières! Il était une autre personne, beaucoup plus drôle et gentille. Les mots qui me vinrent en tête pour décrire cette journée étaient : amusant, agréable et calme. J’étais contente de m’être égarée … C’est peut-être bizarre de dire cela, mais quand j’y pensais, si je ne m’étais pas perdue, je n’aurais pas vu Vol aujourd’hui et je n’aurais pas eu la chance de voir un autre côté de sa personne.

Étrangement, j’étais en confiance et je n’avais pas de crainte à l’idée d’être assisse dans sa cuisine en train de lui demander des Lucky Charms. En fait, c’était la première chose qui m’était venu à l’esprit lorsqu’il m’avait demandé ce que je voulais manger. Ce serait la première fois depuis longtemps que je pourrais en manger et j’espérais secrètement qu’il en ait dans ses armoires. J’eus un sourire lorsqu’il commença à chercher partout alors qu’il n’avait aucune idée, probablement, de ce que c’était des Lucky Charms. Finalement, je vis la boîte colorée et mon sourire s’agrandit.

- Génial !!!

J’étais vraiment contente de pouvoir en manger. Je savais que c’était que du sucre, mais qui n’aimait pas le sucre? On s’en fiche, de toute manière, c’est bon où ça passe et c’est cela l’important non? Je vis Vol se déplacer à vitesse vampirique pour venir déposer un bol, une cuillère et du lait devant moi. Je m’étais habituée à leur rapidité surtout que maintenant, j’habitais avec une famille de vampires et je les voyais souvent se déplacer de la sorte. Ne perdant pas mon sourire, je levai le regard vers Vol et le remercia d’un signe de tête. À présent, à nous deux chers Lucky Charms! J’ouvris la boîte, qui n’était pas ouverte puisque la boîte était neuve, de toute manière, cela m’aurait été étrange que la boîte soit ouverte puisque Vol ne mangeait pas ce truc. Je versai une bonne quantité de céréales et je les noyai dans le lait. Sans prêter attention à mon voisin, j’attaquai mes céréales, à l’aide de ma cuillère. Trop heureuse de manger ces céréales, j’engloutissais le bol sans vraiment déguster. J’avais vu, du coin de l’œil, Vol ouvrir le frigidaire et fixer le contenu. Je me redressai, légèrement, en me léchant les lèvres. Ce que c’était bon !!! Souriant, je fixais toujours Vol en me demandant bien ce qu’il pouvait bien chercher dans le frigo. J’avais tout ce que j’avais de besoin, pourtant ! Vol se retourna vers moi, probablement qu’il avait senti mon regard sur lui.

- Même si j’aurais voulu … J’ai jamais cuisiné de ma vie … Assez ironique pour un gars qui a une cuisine pouvant accueillir une famille de vingt personnes …

Je rigolai à sa remarque en pensant aux Cullen. Ils avaient aussi une très grande cuisine et c’est depuis que je suis une des leurs qu’ils l’utilisent. Il y avait Nessie et Aleah qui mangeaient de temps en temps, mais elles préféraient la chasse … Je reportai mon regard à mon bol de céréales. J’avais pris l’habitude de manger les céréales, en premier, et de garder le meilleur pour la fin, c’est-à-dire les guimauves! MIAM !!! Une bouchée complète de guimauves !!! Du sucre directement dans les veines! J’adorais cela! Ma mère me répétait toujours que j’étais une bibitte à sucre, je savais pourquoi !

Vol vint s’asseoir sur un tabouret à mes côtés. Je lui lançai un regard en biais intriguée de ce qu’il allait bien faire. En même temps, je portai la dernière bouchée à ma bouche et je bu le lait qui restait au fond. Il regardait ses mains et semblait attendre quelque chose ou tout simplement, il ne semblait pas quoi faire ou dire. Je déposai la cuillère près du bol et me tourna sur le banc afin d’être face à son profil.

- Merci! Cela faisait longtemps que je n’en avais pas mangé! J’adore les guimauves! ...... Il n'avait pas de guimauves hen dans ton temps? Je te ferai goûter la prochaine fois!

En guise de réponse, Vol me sourit, mais il se leva en me faisant signe de le suivre. Mais où voulait-il bien aller ? Il sortit de la cuisine, me laissant seule. Sans perdre une seconde, je sautai en bas du tabouret et je ramassai le bol et la cuillère. Il devait bien avoir un lave-vaisselle ici non? Regardant autour de moi, je l’aperçu près de levier. Je rinçai ma vaisselle et je la mis dans le lave-vaisselle, comme on me l’avait appris. Je savais que si je ne rinçais pas, on pouvait se retrouver avec de drôles d’odeurs au moment de l’ouverture du lave-vaisselle. Fermant la porte de la machine, je me retournai et fonça vers la porte de la cuisine afin de retrouver Vol. Je n’avais aucune idée où il était partit …

Je lançai un regard vers les escaliers. Était-il monté à l’étage? Peut-être puisqu’il m’avait dit qu’on allait continuer la visite si je le voulais après avoir mangé un peu. Haussant les épaules, je fonçai vers les marches et je les gravis le plus vite possible. Arrivée en haut, j’eus encore le dilemme de toute à l’heure; gauche ou droite. Je pris la droite afin de terminer le corridor de tantôt. Je passai devant la bibliothèque, la chambre de bain et les deux chambres. Il restait qu’une seule porte et c’est vers elle que je me dirigeai. Elle était tout au fond du couloir. Je mis la main sur la poignée et la tourna délicatement. Lorsque je poussai la porte, un grincement retentit me donnant un frisson dans le dos. Je lançai un regard derrière moi, m’attendant à voir apparaître Vol. Une seconde, deux secondes, trois secondes, quatre secondes, cinq secondes … Aucun Vol à l’horizon. Haussant les épaules, je continuai de pousser la porte et j’entrai dans la pièce. Je sentis ma mâchoire se décrocher. Mais ce que c’était IMMENSE MERDE ! La pièce prenait la largueur de la maison en entier. Le mur du fond était une gigantesque fenêtre donnant une vue sur le jardin côté EST de la demeure. J’adorais la vue, c’était magnifique! Ne fermant pas la porte, je lâchai la poignée et me précipita vers la fenêtre afin d’admirer la vue. Une grande étendue d’herbes s’étendait jusqu’à la forêt. Il y avait une table avec un parasol, des buissons, des fleurs et une piscine! IL AVAIT UNE PISCINE !!!!! J’adorais me baigner, mais le problème à Forks c’est qu’il faisait toujours froid! C’est nul avoir une piscine ici ! Quoique les vampires n’ont aucun problème sur le plan température … Souriant, m’imaginant à qu’est-ce que je pouvais ressembler si j’étais un vampire, je me détachai de la fenêtre et lança un regard sur la pièce. À ma gauche, il y avait un bureau et une grande chaise dont le dossier était tourné dans ma direction, il y avait aussi des bibliothèques qui couvraient le mur gauche et le mur droit. Elles étaient remplies de livres par milliers. Intriguée, je m’avançai vers celle de droite et j’essayai de voir les titres de livres. C’était des mots compliqués et en fait, je n’y comprenais rien. Je me demandais bien si c’était du français … Il ne devait pas avoir de livres pour enfants ici. De toute manière, je préférais les livres d’histoire et non les contes de fées. Peut-être qu’il en avait ? Je me promis de lui demander lorsque je le verrais. J’entendis du bruit derrière moi et je me retournai.

- Ah ben, tu es là!

Vol me regardait avec un énorme sourire et un air surpris. Pourquoi il était surpris, c’était sur qu’il m’avait entendu avec son ouïe qui pouvait entendre une souris à des milliers de kilomètres.

- Fais pas semblant d’être surpris! Tu savais que j’étais là depuis le début! M’exclamais-je en rigolant. Tu es drôle, tu le sais ça?

- Il commence à se faire tard et je ne voudrais pas que tes nouveaux parents débarques ici en catastrophe et me prenne pour un voleur d’enfant ou un truc comme ça alors euh …

- … Tu veux que je te ramène?

- NONNNNNNNNN !!!

Je m’étonnai moi-même de ma réaction, mais je ne voulais pas partir! Je suis bien ici, c’est une journée formidable et j’aimais bien Vol finalement. Affichant un air horrifié, je m’avançai rapidement vers lui, j’avais presque couru. Il n’avait pas bougé, attendant une réaction de ma part, probablement. Je m’appuyai sur le bureau, lui faisant face. Je ne voulais pas partir ! Mais je devais … Que faire? Peut-être qu’il voudrait bien me revoir? J’avais cru remarquer de la déception sur son visage lorsqu’il m’avait demandé de me raccompagner alors j’avais peut-être des chances de pouvoir revenir le voir!

- Je … je pourrai revenir hen? S’il-te-plaît!!!

J’affichai mon air suppliant qui faisait craquer ma mère à tout moment. Je ne voulais vraiment pas partir, mais je savais qu’Esmé et Alice allaient s’inquiéter.

- De toute manière, je n'ai pas visité le couloir gauche! un sourire malicieux s'affichant sur mon visage.

Drôle? Suis-je vraiment drôle moi ou elle disait ça comme ça? Ben oui voyons je suis amusant… non, distrayant… ben euh, j`arrive à faire rire… enfin je pense. Si on me l`avait déjà dit? Non, je ne crois pas. C`est pas une chose que les gens ont le temps de me dire quand je les menaces de les égorger. Les autres de mon clan ont pris l`habitude de mon comportement particulier, alors ils ne sont pas très porter sur le compliment. J`avais esquissé un faible sourire avant de poursuivre à sa remarque. J`avais espéré qu`elle résiste à partir, mais pas à ce point. Sa protestation avait résonné dans toute la pièce et je l`avais même sentis en moi. Wow, il fallait que sa soit fort pour que sa traverse ma peau de diamant et atteigne mon « dedans ». Je n`avais pas bronché alors qu`elle s`élança rapidement vers moi et s`empara du bureau avec ses petites mains. C`est pas que je ne voulais pas réagir ou avoir l`air content du fait qu`elle voulait rester, juste que j`en étais incapable. Je me contentai uniquement de la regarder avec une neutralité étrange. Son énergie avait pris une consistance plutôt hors du commun. Mais qu`est-ce qui se passait au juste? La petite ne voulait pas partir parce qu`elle tenait réellement à moi ou bien c`était juste un caprice d`enfant? Je la sentais sincère, même si j`avais aucune idée d`à quel point elle aurait voulu passer plus de temps avec moi. Hé ben, moi qui croyais que j`étais une personne avec qui on voulait passer le moins de temps possible. Ceux qui restaient avec moi y étaient obligés ou bien je les forçais. Mais Liz, je n`avais jamais fais ça avec elle, ben sauf le coup du resto, mais peu importe! Elle m`avait suivis ici de son plein gré et elle semblait vouloir rester pour la même raison. Que faire? Écouter sa réaction excessive et la garder près de moi encore un peu ou bien écouter mon salop de moi gentil qui me conseillait de la ramener à ces vrais parents. Vrais parents! VRAIS PARENTS! La ferme, c`est pas des parents eux, c`est des profiteurs! Ils n`ont jamais rien fait pour elle avant et ne l`auraient jamais fait! Moi j`ai agis et non pas par pitié ou bien pour me servir d`elle! Non, parce que moi j`en est pas de pitié! Garder la votre pitié les faibles bouffeurs de gazon! Le moi gentil perdais silencieusement son emprise sur moi. Pendant ce combat légendaire, Liz me demanda, non, me supplia de la laisser revenir. Je fixai silencieusement l`extérieur de plus en plus sombre, probablement à cause d`un nuage qui devait se préparer à éclabousser la région. Mon cerveau attendait de savoir lequel des deux côtés de moi allait prendre le dessus. Si le gentil réussissait à survivre, j`allais pouvoir envisager la possibilité de faire prolonger un petit peu son séjour ici. Par contre, si le méchant piétinerait suffisamment son adversaire pour le faire taire, j`aurais envie de la faire sortir d`ici avant qu`elle ne me rende encore plus gaga. Sa bouille de chiot attira mon attention et malgré mon manque flagrant d`expression faciale, mes yeux s`illuminèrent un instant. Elle me proposa alors une chose. Elle n`avait pas tout à fait tord en faites. Elle n`avait pas encore vue le côté gauche de la villa. Liz voulait rester avec moi, il n`y avait plus de doutes à y avoir, mais je ne pouvais tout simplement pas la faire rester ici plus longtemps. Minute, ça veut dire quoi ça? Qui à gagner? Ma conclusion ressemble à l`opinion du méchant mais avec le caractère du gentil? Ah, mais ça fait chier ça! S`affronter tellement avec ardeur qu`au final les deux se sont mélangés l`espace d`un instant. Bon, aller, je dois réagir maintenant que ma décision est prise. Je me suis donc lever de ma chaise à roulettes et j`avais contourné le bureau pour me retrouver à côté de Liz. Comment réagirait-elle à tout ça? Je connaissais son opinion sur la situation, mais je devais jouer à l` « adulte » et ne pas me laisser distraire par le reste. Arrivé tout près, le lui fit un grand sourire en voyant sa mine déçu. Évidemment qu`elle l`était, comment pouvait-il en être autrement! Je me mis à marcher vers la porte et elle me suivit docilement. Alors que nous descendions l`escalier, je lui dis, sans vraiment réfléchir à ma voix, qui sortie en tourbillons de joie :

-Fait pas cette tête! Tu auras le droit de revenir autant de fois que tu le voudras! Toute seule bien sûr… Tu auras tout ton temps pour visiter la villa comme ça et pour faire un tas d`autres trucs comme, euh, ben il y a un sous-sol aussi avec une télé gigantesque. Je ne sais pas trop si tu aimes le cinéma, mais ça ressemble un peu à ça en bas, alors le jour où tu voudras venir ici, tu pourras la voir.

Nous sortîmes de la demeure et aussitôt la pluie commença à tomber. Génial! Je ne pouvais tout simplement pas la laisser marcher toute seule par ce temps! Je la vis mettre son capuchon sur sa petite tête alors qu`elle contemplait le sol, évitant mon regard. Quand faut y aller, faut y aller! Je la pris dans mes bras et enfouit délicatement son visage vers moi pour ne pas que la pluie arrive sur sa peau. Tout en courant à la vitesse vampirique, je fis attention de ne pas l`écraser ou l`empêcher de respirer. Je me fiais à son énergie et à son petit cœur pour être sur que tout allait bien. Évidemment elle était surprise par tout cela, mais je la sentis même heureuse à la fin. Une fois arrivé à la limite du territoire des Cullen, je m`arrêtais. Je la remis sur ces pieds, m`assurant qu`elle n`était pas trop étourdis. Je ne voulais pas qu`elle vomisse partout des céréales multicolores. Je me mis à son niveau et lui chuchota à l`oreille :

-Fait attention à toi, Liz… Je ne voulais pas que tu partes aussi rapidement, mais… Tu comprends. Aller, tu connais le reste du chemin pour te rendre chez eux.

J`étais encore incapable de nommé la villa des Cullen comme étant sa maison à elle aussi. Bref, je lui fis un dernier petit sourire en replaçant ces cheveux déplacés lors de notre petite course jusqu`ici. Puis, en soupirant, je lui donnai un baiser sur la joue. Me rendant compte que je me ridiculisai, je me suis relevé et lui ai dit :

-Bye!

Sur ce, je me suis mis à courir vers ma villa. J`essayai de ne pas trop repenser à tout ce que je venais de faire alors que mon moi méchant se libéra ENFIN de l`autre et repris ces droits sur mon cerveau. Je souris sadiquement quand il me dit que tout cela était de la faute de Watson si j`avais perdu mon temps avec une enfant. Ouais, ma seconde allait devoir subir ma colère à son retour…