Finalement, j’avais décidé de suivre Alice jusqu’à la villa. C’est vrai qu’un bain chaud me ferait du bien; j’y avais pris goût depuis que j’avais été plus d’un mois sans me laver. Je me rappelle encore de la couleur de l’eau lorsque l’on m’avait mis dans la douche, la première fois. C’était carrément dégueulase !

Le trajet jusqu’à la maison se fit en silence, mais un silence agréable. Cependant, j’étais tout de même stressée à l’idée de me retrouver face à face avec Aleah. J’avais peur qu’elle me mord de nouveau, mais aussi je ne voulais tellement pas la déranger que j’étais prête à partir et quitter la villa. J’avais appris à rester dans l’ombre et me faire discrète. Puis, vue la réaction d’Aleah, je n’avais pas été assez discrète. Je m’étonne moi-même d’avoir accepté de suivre Alice, j’aurais pu simplement partir et ne pas revenir. Je pense que cela aurait été mieux pour elle, car je voyais bien que cela la dérangeait que je sois là. Par contre, je n’avais aucune idée pourquoi …

Après quelques minutes de marche, nous sommes finalement arrivées à la villa et ma nervosité monta d’un cran. J’hésitai, un moment, à suivre Alice dans la maison, mais finalement je soupirai, peut-être pour me donner du courage, et j’entrai dans la maison la tête basse. Alice m’entraîna à l’étage et nous nous dirigions vers sa chambre. Puis, au coin du couloir, nous tombions face à face avec Aleah. Par pur réflexe, je me cachai derrière Alice.

- Mais qu'est-ce qui t'as prit au juste, allez excuses-toi!

- JAMAIS !

Je pris peur lorsque j’entendis les paroles d’Alice. Je ne voulais pas qu’elle la force à s’excuser, car j’avais l’impression que cela allait être pire. De toute manière, je voulais juste oublier cette histoire et y mettre un terme. Je me moquais qu’Aleah s’excuse ou non … D’ailleurs, celle-ci ne démontra aucun intérêt à me donner des excuses, car elle s’éloigna en rigolant. Je levai le regard vers Alice, toujours cachée derrière elle, et je vis sa réaction face au rire de l’hybride. Alice n’allait pas laisser tomber cette affaire et cela me stressa. Je ne voulais pas créer de problème … Je voulais juste m’effacer. C’est ce que je faisais depuis deux ans!

Alice m’entraîna derrière elle, continuant notre chemin vers la salle de bain. Elle s’agenouilla devant moi pour me parler.

- Ne t'inquiètes pas, j'irai lui parler une fois que tu te seras douchée, pour moi, le plus important maintenant c'est que tu n'attrapes pas froid. Tu veux que j'entre avec toi, ou tu préfère que je t'attende dehors?

Elle m’enleva la veste qu’elle m’avait prêtée et mon pull suivit aussi. J’étais mal à l’aise à l’idée qu’elle reste avec moi. J’étais capable toute seule et je leur avais toujours prouvé par le simple fait que je ne voulais pas personne dans la salle de bain en même temps que moi. Je décidai aussi de lui dire ce que je pensais vraiment de la situation avec Aleah.

- Je préfère rester seule …Je baissai le regard et fixa le plancher en tenant mon bras toujours collé à mon corps.
- Et ce n’est pas grave, tu sais … pour Aleah …

Je préférais rester seule afin de pouvoir me détendre au maximum et j’espérais qu’Alice pouvait comprendre cela. Mon corps était tellement tendu que j’en avais des courbatures. De plus, je ne voulais pas qu’on regarde mon corps, je n’étais pas à l’aise et j’étais, de toute manière, capable de me laver. J’avais huit ans!

- Non ce n'est pas normal, surtout si ...

Je levai la tête subitement et planta mes yeux dans ceux d’Alice. Qu’est-ce qu’elle avait voulu dire ? Me rendant compte que je la dévisageais, sans gêne, je baissai le regard une nouvelle fois.

- Tu es sure? S'il y a quoi que ce soit tu m'appelles hein... Attends, je vais te chercher des vêtements propres.

Elle était partie tellement vite que je ne le vis pas partir et revenir. Ce que je vis, plutôt, était une Alice avec des vêtements dans ses mains, comme s’ils étaient apparus comme par magie. Étourdissant ! J’en avais le tournis, des fois, à les voir aller aussi vite d’une place à l’autre. Je tendis les mains afin de prendre ce qu’elle m’avait apporté et lui échangea un sourire.

- Merci …

Alice avait accepté de rester à l’extérieur de la chambre de bain et j’eue un soupire de soulagement. Je savais à quoi ressemblais mon dos et ce n’était pas très beau. Les cicatrices étaient encore très visibles et rouges. De plus, je ne voulais pas qu’elle me voit prendre mon temps à cause des maux de dos et de reins.

- D’accord … merci !

Je pris aussi la serviette, qu’Alice me tendait et je lui fis un mouvement de tête en signe de remerciement. Je reculai légèrement et me tourna vers la porte de la salle de bain pour aller, enfin, détendre mon corps. J’entendis Alice me dire d’utiliser les bulles. Je souri à sa remarque et me dit que je verrai ce que j’aurai envie rendu là. Je fermai la porte derrière moi et je m’appuyai le dos sur la porte en soupirant. Je restai quelques secondes là, les yeux fermés, revoyant les images de ce qui c’était passé un peu plus tôt dans la journée.

Mon bras me faisait toujours un peu mal, mais c’était tout de même tolérable comme douleur, j’avais connu pire! Cependant, c’était vraiment bizarre la sensation que la morsure laissait sur mon avant-bras. Il arrivait que je puisse sentir mon bras comme s’il était en train de brûler et par d’autres moments, c’était des milliers de picotements qui se propageaient à la grandeur de mon bras ... En ce moment, ce n’était que des picotements … Je frottai donc mon bras afin de l’apaiser.
Puis, je me surpris à penser que j’avais hâte que Carlisle arrive pour qu’il puisse y jeter un coup d’œil. Alice m’avait fait un bandage, mais elle n’avait pas vérifié l’état de la morsure comme pouvait le faire le médecin. J’avais peur de ce qu’Aleah pouvait m’avoir fait ... Et si je devenais un vampire? Ou un hybride ? Si je devenais malade et que je risquais de mourir? Je ne connaissais pas les effets qu’une morsure d’hybride pouvait me faire … Et j’en avais peur!

Je me secouai un peu et j’avançai vers la baignoire. Je déposai la serviette au sol et commença à défaire le bandage d’Alice. Je ne voulais pas le mouillé … Je le referai donc après. Un fois le bandage enlevé, je commençai à remplir la baignoire. L’eau montait tranquillement et pendant ce temps, j’approchai le comptoir où tous les produits de bain étaient. Mon regard fut attirer vers la mousse de bain et je la pris sans hésiter. De plus, je pris le shampooing aux pommes et je retournai près de la baignoire. Je mis le liquide dans l’eau afin qu’il y ait beaucoup beaucoup beaucoup de mousse. Satisfaite, j’entrepris d’enlever mes vêtements.

Je faisais mes mouvements tous au ralenti pour ne pas brusquer mon corps. Mon dos m’élançait et j’avais de la misère à me pencher. Une fois dans l’eau chaude, je suis sure que ça passerait. J’enlevai donc mon chandail tranquillement, mes pantalons, mes bas et mes sous-vêtements. J’arrêtai l’eau, voyant qu’elle était à un niveau assez élevé et je me glissai dans l’eau chaude. Je restai assisse au-travers la masse de mousse, les yeux fermés, profitant de la chaleur. Ce que cela pouvait faire du bien, j’avais l’impression que mes muscles commençaient déjà à se détendre.
Gardant les yeux fermés, je tendis la main vers le côté de la baignoire et agrippa la bouteille de shampooing. Cependant, j’Avais les mains pleines de mousse et la bouteille glissa de mes mains pour aller s’écraser au sol dans un bruit sourd.

- Oups …

Lorsque j’avais échappé la bouteille de shampooing au sol, j’eus le réflexe de lever la tête et de regarder vers la porte afin de voir si Alice avait entendu le bruit et si elle allait entrer pour voir ce qu’il se passait. Elle m’avait dit qu’elle resterait à l’extérieur et connaissant l’ouie des vampires, il était certain qu’elle aurait entendu. Par contre, il n’eut aucun mouvement en direction de la porte. Je décidai donc de me redresser pour atteindre la bouteille pour pouvoir la ramasser et ainsi, me laver les cheveux. Cependant, la porte de la chambre de bain s’ouvrit au moment où j’eus atteins la bouteille. Je la lâchai pour une deuxième fois, car je reculai rapidement dans le bain afin de me cacher à l’aide de la mousse. Soulagée d’avoir été rapide, j’espérais que je l’eu été assez pour la vision vampirique.

- J'ai eu peur que tu aies glissé ... Tiens.

Apparemment, Alice n’avait pas eu le temps de voir mon corps, car elle ne passa pas de commentaire. Je m’étais allongée et j’avais appuyé mon dos contre le dossier du bain. Il n’avait que ma tête qui sortait de l’eau, même le bas de mes cheveux était dans l’eau. Je souris à Alice lorsqu’elle me tendit la bouteille et je m’autorisai à sortir ma main des bulles afin de prendre la bouteille. Je me redressai un peu, m’assurant d’être couverte encore suffisamment et je déposai la bouteille sur le rebord du bain. Je m’étais recouchée et je fixais Alice, ne sachant pas trop comment réagir face à sa présence. Je n’avais pas eu de présence auprès de moi, depuis deux ans, lorsque je prenais mon bain. Cela me mettait mal à l’aise, en fait …

Puis, sans prévenir, Alice me mit de la mousse sur le dessus de ma tête et sur mon menton. Elle rigola, trouvant la situation comique. J’avais froncé les sourcils, choquée de la situation. J’avais des images de ma mère qui passait son temps à mettre de la mousse sur le bout du nez et d’en prendre dans sa main et de souffler dessus. Même après deux ans, elle me hantait toujours et c’est même de plus en plus douloureux. Elle me manquait énormément …

- Ça fait du bien hein? Tu veux peut être que je ressorte?

Si je voulais qu’elle parte ? Je ne savais pas vraiment … Au début, j’aurais aimé cela, mais maintenant … J’étais confuse, ne sachant pas vraiment ce que je voulais. Alice se leva, voyant que je ne répondais pas, et elle allait fermer la porte de la chambre de bain. Je sentis le coin de mes yeux s’humidifier et même une larme s’échappa de la commissure de mes yeux. Ne voulant pas qu’Alice voie que je pleurais, je pris la débarbouillette et me la passa dans le visage afin de faire disparaître toutes traces de larmes. J’avais suivi, du regard, Alice et je croisai son regard lorsqu’elle revint s’agenouiller près de la baignoire. Elle prit la bouteille et versa du shampooing dans sa main. Elle se frotta les deux mains ensembles pour faire mousser. Je la regardais, figée. Elle n’allait pas me mousser les cheveux ? Si ? Je sentis ma tête se caller dans mes épaules et je me crispa lorsqu’elle appliqua ses mains sur ma tête et qu’elle commençait à laver mes cheveux. J’avais fermé les yeux fortement et je sentis ma mâchoire se serrer. Je n’avais plus l’habitude de ce genre de contact et cela m’apeurait en fait. Je n’avais pas confiance en personne et même si je commençais à apprécier les Cullen, j’étais toujours un peu réticente face à leurs gestes envers moi. Même si je passais mon temps avec Esmé, elle n’avait pas encore eu le droit d’entrer dans la chambre de bain et de faire ce qu’Alice me faisait.

- Est-ce que ça va? Parle-moi ...

N’étant pas capable de croiser son regard, je décidai de garder les yeux fermés. Mon menton se mit à trembler et je baissai la tête encore plus. Étant couchée, c’était difficile de cacher mon visage et même, voir impossible. Je savais qu’Alice pouvait voir mon visage et c’est pour cela que je serrai la mâchoire pour essayer de retenir le flot de larmes qui menaçait de couler. Après quelques secondes, je laissai sortir l’air de mon corps en expirant, cela me donnerait peut-être un peu de courage.

- Ça va oui … Merci!

Voyant que j’avais réussi à maîtriser mes émotions, j’ouvris les yeux et planta mon regard dans celui d’Alice. J’avais appris à retenir mes larmes, avec mon père, c’était rendu quelque peu plus facile qu’avant, même si des fois, j’avais un peu de difficulté surtout lorsque je me retrouvais seule. En fait, lorsque j’étais seule, je laissai libre cours à mes émotions et à mes larmes de couler. Je me força à sourire et à parler à Alice.

- C’est juste que ma mère faisait cela … avec la mousse …

Je m'étais redressée en parlant, ramenant la mousse vers ma poitrine et je tourna mon dos vers le mur à mes côtés. De ce fait, j'étais rendue face à face avec Alice et mon dos lui était caché.

Je savais qu’Alice n’était pas naïve … Elle était intelligente, brillante et elle savait toujours tout, et ce, grâce à ses visions! En fait, je pense que c’était pour cela que j’étais mal à l’aise avec elle. J’avais peur de ce qu’elle pouvait voir. À chaque moment, j’espérais qu’elle n’aurait pas de vision me concernant. Au tout début, elle m’avait expliqué qu’elle avait eu une vision de moi dans une ruelle et c’est comme cela qu’elle avait décidé de venir me voir en compagnie de Jasper dans ce parc. Cependant, elle n’avait rien révélé sur le fait qu’elle puisse avoir vu quelque chose de mon passé, de ma vie d’avant ou de ce que mon père m’avait fait cette fameuse nuit. J’espérais que ce jour ne viendrait jamais, en fait. Pourquoi je leur en parlerais? De toute manière, il était en prison déjà. Donc, je ne courais aucun danger non? Et puis, je ne voulais pas avoir à subir leur réaction. Je ne savais pas ce qu’elle serait …

- Je suis désolée si je t'ai rappelé des souvenirs pénibles …

Je souris, malgré moi, à Alice. Ce souvenir n’était pas pénible. En fait, c’était un de mes plus beaux souvenirs. C’était un des beaux moments que je passais avec ma mère. Notre routine qu’elle disait. Elle me moussait souvent les cheveux et jouait avec moi lorsque je prenais mon bain à chaque soir. De plus, nous avions notre routine du samedi où nous allions au parc ensemble et manger une glace au chocolat.

- Non! Non! Ça va Alice ! C’est un bon souvenir! Ne t’en fais pas!

Je la suivis du regard lorsqu’elle se leva pour aller se chercher un tabouret dans le coin de la pièce. En même temps, je m’étais réajustée dans le bain et j’avais ramené de la mousse vers moi. J’adorais être entourée de mousse afin que l’on puisse simplement voir ma tête dépassée de l’eau.

Un petit moment de silence s’installa et pendant ce temps, je me sentis triste en fait de faire subir cela à Alice, de ne rien lui dire je veux dire. Je sais qu’elle voulait bien faire et être là pour moi, mais je n’avais pas envie d’en parler. Je n’aimais pas cela … Je n’étais pas très fière, car si on remontait au début de l’histoire, c’était à cause de moi toute cette situation.

- Je sais que ça ne fait pas longtemps que tu es là, et que tu nous connais. Mais sache que tu peux nous faire confiance. Carlisle peut te soigner si jamais tu as quelque chose d'autre... Je sais que tu n'aimes pas les hôpitaux, mais crois-moi il ne sert à rien de cacher d'autres blessures qui pourraient s'aggraver si tu ne les soignes pas tout de suite. Tu comprends?

Je plantai mon regard dans celui d’Alice, la bouche grande ouverte. Avait-elle eut une vision ou avait-elle vu quelque chose? Probablement, sinon elle ne prendrait pas le temps de me dire de ne pas de cacher d’autres blessures … Alors elle savait vraiment pour mon dos? Je sentis mon corps trembler légèrement et je baissai le regard. Elle savait aussi que je détestais les hôpitaux. Alors que je ne me rappelle pas lui avoir dit … Quoique c’est assez logique vu ma répugnante face aux soins que Carlisle voulait m’apporter au début. De plus, lorsqu’il m’avait fait des tests pour savoir si j’étais en santé, il avait voulu m’amener à l’hôpital, mais j’avais protesté. Il avait donc été chercher le matériel à la villa et m’avait fait les tests à la maison.

- Considère-moi comme une amie, confie toi à moi je peux peut être t'aider …

Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire? Je ne voulais pas aller à l’hôpital et je ne voulais pas qu’on voie mon dos sinon ils allaient tous me bombarder de questions et je ne voulais pas cela … qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Mon corps continua de trembler et je cru même comprendre que je tremblais beaucoup plus à présent. J’étais paniquée! Je ne voulais pas parler, mais je le devais … Je sentais que j’étais tiraillée d’un côté et d’un autre. Si je racontais mon histoire, j’allais peut-être aller en prison aussi … car j’avais tué mon frère et ma sœur … Je devais garder mon secret et me taire à jamais. Je ne voulais pas aller en prison. Je regrettais mon geste! Je ne voulais pas aller en enfer non plus! Je ne voulais pas être méchante! Pourquoi j’apportais autant de malheur? Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter cela? Je n’avais pas voulu que ma mère tombe … je n’avais pas voulu qu’elle nous quitte!

Tête baissée, je frottais mes mains frénétiquement sous l’eau, signe de stress. Je sentais mes yeux picotés et s’humidifiés. Je fixais le bord du bain en me balançant d’avant en arrière, sentant la peur s’installer de plus en plus en moi. Que pouvais-je bien lui dire? Je lui avais déjà dit que c’était correct et que tout était bien, mais elle ne semblait pas me croire puisqu’elle me reposa la question …

Fixant toujours le bord du bain et me balançant d’avant en arrière, j’étais perdue dans mes pensées oubliant presque la présence d’Alice à mes côtés. Il était évident qu’un jour je devrais leur raconter ce qu’il m’était arrivée, pourquoi j’avais été à l’orphelinat, pourquoi je n’avais pas de parents et pourquoi j’avais vécu dans la rue … Cependant, je ne savais pas quelles seraient les conséquences si je leur avouais tout … Mon père était en prison alors c’était sur que je n’allais pas retourner vivre avec lui. Mais est-ce que les Cullen allaient me rejeter pour me retourner à l’orphelinat où j’avais été? J’espérais que non … je détestais cet endroit et j’adorais la villa. Je voulais rester avec eux. Seulement en quelques jours, j’avais appris à les connaître et à les apprécier. J’aimais cette famille et j’espérais y rester longtemps encore. Cependant, je devais leur raconter mon histoire en retour et cela me faisait peur.

Un mouvement attiré mon attention et je levai la tête, sortant de mes pensées. Alice s’était levée et elle tenait une grande serviette de bain devant elle.

- Allez vient te réchauffer!

Je voulais bien m’emmitoufler dans une serviette pour me réchauffer, car je remarquai que j’avais la chair de poule, mais je n’avais pas envie qu’Alice me voit nue … C’était peut-être ridicule, mais j’étais gênée de cela … Pas à cause de mon dos, mais juste de mon corps … Je connaissais Alice, mais pas très bien encore …

- S'il te plaît ma belle, dis-moi ce qui ne va pas, je te jure que je ne te jugerai pas ... Fais-moi confiance ... S'il te plaît ...

Me frottant le bras gauche, je baissai la tête, sentant mes joues rougir sous la gêne et je marmonnai à Alice :

- Ok … mais …Tu … tu veux bien fermer les yeux?

Si elle fermait les yeux, je pourrais sortir du bain et m’emmitoufler dans la serviette. Après, je pourrais peut-être la laisser me brosser les cheveux et les sécher. Et peut-être qu’après je lui parlerais … lorsque je serais en pyjama, bien au chaud.

Je savais qu’un jour je devrais leur raconter mon histoire. En fait, c’était inévitable puisque je faisais partie des leurs à présent. Cependant, je désirais repousser ce moment, car je ne voulais pas me remémorer cette partie de ma vie. J’avais honte et j’espérais oublier afin de mieux démarrer avec ma nouvelle famille.

J’étais toujours dans le bain, complètement gelée, regardant Alice en souhaitant qu’elle accepte de fermer les yeux. Et c’est ce qu’elle fit, non sans émettre un léger soupir.

- Tu es au courant que moi aussi je suis une fille!

Levant les yeux vers Alice, qui elle les avait fermé, je rigolai malgré moi face à sa remarque. Je savais bien qu’Alice était une fille, mais je n’aimais pas cela quand même. Je me levai tranquillement, prenant appui sur le bord du bain pour m’aider. J’étais à présent debout dans la baignoire et je fixai Alice. Afin d’être sure qu’elle ne triche pas, je passai ma main devant son visage, plusieurs fois, et elle n’eut aucune réaction. Elle avait bien fermé les yeux alors! Un sourire s’étira sur mes lèvres et je sortie complètement du bain. Je pris la serviette que me tendait Alice et je m’enroulai dedans, savourant le fait d’être bien au chaud dans cette grosse serviette.

- Dès que tu te seras séchée, ton pyjama t'attends sur la cuvette ne perd pas trop de temps je ne veux pas que tu attrapes froid.

J’ouvris les yeux lorsque j’entendis sa voie. J’étais bien au chaud et j’avais fermé les yeux afin de profiter de ce moment. Souriant toujours, je suivi le mouvement qu’elle fit vers la cuvette et je me dirigeai rapidement vers ce lieu en la remerciant. Un pyjama long m’attendait là avec une paire de bas chaud. Je lançai un regard vers Alice et elle était toujours face à la baignoire, les yeux fermés. Je savais qu’avec ses sens de vampire, elle pouvait savoir exactement où j’étais dans la pièce, mais cela ne me dérangeait pas. Je frotta rapidement mon corps avec la serviette afin de me sécher le plus possible. J’enfilai le haut du pyjama bleu pâle avec des motifs de fleurs rose et jaune et je mis le pantalon aussi.

- C'est bon je peux ouvrir les yeux?

Rigolant face à l’impatience d’Alice, je délaissai la serviette au sol et je m’assis sur la cuvette afin de mettre les bas.

- C’est bon, tu peux ouvrir maintenant Alice.

Je la vis se retourner vers moi et je lui souris. J’avais un nouveau pyjama et je le trouvais joli. En plus, il était chaud et long. J’adorais le bleu, c’était ma couleur préférée. En fait, je l’aimais, car lorsque j’en portais, le bleu de mes yeux ressortait plus et ma maman me disait toujours qu’ils étaient magnifiques.

- Merci pour le pyjama Alice. J’adore le bleu!

Souriant toujours, je me mis à regarder autour et je marchai vers le miroir. Mes cheveux étaient tous mêlés et j’avais même de petites brindilles ici et là. Je devais absolument faire le ménage et les démêlés!

- Est-ce que tu veux m’aider avec mes cheveux? Ils s’emmêlent toujours à cause de mes boucles …

J’étais gênée un peu de lui demander cela, car je ne savais pas si Alice avait le temps pour m’aider et si elle le voulait aussi. J’avais besoin d’un besoin de détente et je savais qu’Alice pouvait me le donner ce moment. Malgré son énergie débordante, j’avais appris à la connaître et elle m’étourdissait moins qu’avant. J’espérais qu’elle le fasse et que nous pourrions aller sur son lit et parler peut-être?